Maroc: Evénements de Nador / Abdelhamid Jmahri - Les Européens n 'ont pas cru à la fourberie des véritables instigateurs du drame

Les Européens n'ont pas cru à la fourberie des véritables instigateurs de la tragédie provoquée par la tentative d'un groupe d'immigrés clandestins de forcer la clôture métallique au niveau de la province de Nador, souligne l'écrivain-journaliste Abdelhamid Jmahri.

"Le Maroc a gagné cette partie" et "les Européens, en particulier les Espagnols, n'ont pas cru à la supercherie des véritables instigateurs de la tragédie, destinée à présenter le Maroc comme un Etat qui violente des immigrés largués par le continent aux abords de la Méditerranée", écrit M. Jmahri dans sa colonne "Kasr Al-Khatir" parue dans l'édition de mercredi du quotidien "Al Ittihad Al Ichtiraki".

Dans un article intitulé "Conclusions politiques et acquis de l'après scènes de guerre de Mellilia", l'auteur relève que des acquis ont pu être réalisés au mépris des desseins derrière ces événements, rappelant à cet égard le contenu du communiqué/position émanant de la commissaire européenne chargée des affaires intérieures Ylva Johansson, à l'issue de la rencontre tripartite avec le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit et le ministre espagnol de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska.

En guise d'annonce des résultats de ce dialogue politique tripartite qui s'est déroulé deux semaines après les événements, la commissaire européenne a choisi de titrer que "la commission et le Maroc ont rénové leur partenariat dans le domaine de la migration et de la lutte contre les réseaux de trafic des personnes", fait remarquer le journaliste-écrivain.

%

Selon M. Jmahri, l'Europe a assumé sa part de responsabilité et sa vision quant à la question de l'immigration et au sort des immigrés n'a pas été monoculaire, puisque le communiqué conjoint ayant sanctionné la rencontre tripartite reconnaît "l'émergence de nouveaux modes opératoires extrêmement violents adoptés par ces réseaux criminels".

"Tout ce qui présente un caractère criminel et violent nécessite une riposte adéquate pour protéger la sécurité et les biens", soutient-il, notant que "ces mafias sont prêtes à tous les risques, quelle qu'en soit l'ampleur".

Après avoir salué les efforts des forces de l'ordre marocaines dans la lutte contre ce dérapage, il a estimé que c'était évident que la compassion à l'égard des victimes n'a pas dissimulé la réalité du nouveau développement qu'a connue l'affaire de l'instrumentalisation de la migration clandestine, les événements étant à l'épreuve et les outils et arsenaux classiques en face.

La position commune considère que ce qui s'est passé est "l'un des chapitres de gestion guidée et malveillante d'un groupe entraîné à la violence", a-t-il ajouté.

Dans la même veine, M. Jmahri a affirmé que les Européens ont reconnu le rôle qu'a joué et que joue le Conseil national des droits de l'Homme, indiquant que cela se veut "une réponse commune, de la part de l'Europe et du Maroc, à tous les appels et tentatives d'internationalisation de l'affaire de l'enquête et aux tentatives de soumettre le sujet aux Nations unies ou à d'autres commissions internationales".

La reconnaissance européenne de ce qui a été réalisé par le Maroc -partenaire stratégique fiable- en matière de migration dans son propre territoire, sa capacité à "construire un modèle" avancé dans la gestion migratoire et la reconnaissance de la primauté de sa stratégie nationale dans le domaine sur d'autres alternatives imposées ou qui veulent l'être figurent parmi les conclusions qu'il faut tirer, d'après l'écrivain-journaliste.

Il a aussi mis en avant les efforts déployés par le Maroc en matière de lutte contre la migration illégale et de démantèlement des mafias opérant dans ce domaine.

Et de conclure que l'Europe doit bénéficier de l'expérience du Maroc pour traiter la problématique de la migration clandestine dans le cadre d'une approche associant aussi bien les pays d'origine, que ceux de transit et d'accueil.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.