Cote d'Ivoire: Lutte contre la cherté de la vie - Ces efforts du gouvernement à ne pas occulter

15 Juillet 2022

Au terme du Conseil des ministres présidé par le chef de l'Etat Alassane Ouattara, ce mercredi 13 juillet 2022, le gouvernement a adopté une ordonnance portant extension des dispositions de l'ordonnance du 3 juillet 2019 instituant des mesures fiscales incitatives spécifiques aux investissements réalisés dans les secteurs de la production et de la transformation agricoles, ainsi que le projet de loi de ratification y afférent.

Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, cette ordonnance accorde, en plus d'autres incitations non fiscales, des avantages douaniers et fiscaux spécifiques aux opérateurs intervenant dans les secteurs de la production et de la transformation des céréales et des légumineuses, notamment le riz, le maïs, le mil, le sorgho et le soja, sur la base de la création et du développement de leurs activités.

Cet effort supplémentaire face à la cherté de la vie montre bien que le gouvernement ivoirien s'active et ne lésine pas sur les moyens pour que la population ressente le moins possible les effets des surcoûts des denrées alimentaires et des produits pétroliers. Dans un entretien télévisé accordé à deux chaînes de télévisions et une radio nationale, le lundi 11 juillet dernier, le Premier ministre Patrick Achi est revenu sur les efforts consentis par l'Etat de Côte d'Ivoire pour juguler la cherté de la vie. Dès le début de l'année, a-t-il fait savoir, le gouvernement a contenu le prix des produits pétroliers par des subventions qui avoisinent, à ce jour, 400 milliards de FCFA pour éviter l'impact sur le coût de la vie et sur les consommateurs.

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En effet, vu son impact sur le quotidien des populations, vu son effet multiplicateur sur les coûts des marchandises et sur le transport de personne, il a été décidé du gel du prix du gasoil pour le maintenir à 615 FCFA. Là où le consommateur paierait 1130FCFA le litre de gasoil. C'est donc une ardoise de 515 FCFA que l'Etat éponge sur chaque litre de gasoil. S'agissant du Super sans plomb, pour un litre de ce combustible qui coûte 735 FCFA au lieu de 1120 FCFA, l'Etat endosse 385 FCFA pour chaque litre servi.

Au niveau des denrées alimentaires, l'Etat a fait le choix de plafonner les prix avec le même objectif d'éviter que le renchérissement des coûts de certains produits à l'échelle mondiale n'impacte les populations. Ainsi, des produits de première nécessité, tels que l'huile de palme raffinée, le sucre, le lait, le riz, la tomate concentrée, la viande de bœuf et les pâtes alimentaires ont vu leur prix plafonner depuis 3 mois. A côté de cela, la liste des produits de grande consommation et services dont les prix sont réglementés a été élargie à 21 contre 4 auparavant (huile, sucre, lait, farine boulangère).

L'on note également, la soumission à autorisation des exportations de produits vivriers de grande consommation, notamment la banane plantain, le manioc et ses dérivés (attiéké, placali,... ), l'igname, le riz local afin de garantir la desserte des marchés intérieurs et avoir un meilleur équilibre entre l'offre et la demande. L'Etat a, aussi, consenti à accorder un appui en équipement et un appui financier aux acteurs du vivrier afin de faciliter l'approvisionnement des marchés.

Solutions pour les produits vivriers

L'un des défis que l'Etat veut relever, c'est le problème de la saisonnalité des produits vivriers. La solution pour le gouvernement reste dans le changement des modes de production. Dans le plan de développement 2021-2025 actuellement en cours, l'accent est mis sur la modernisation de l'agriculture, en particulier celle des cultures vivrières. Pour y parvenir, l'Etat envisage de développer des zones agropoles pour une agriculture intégrée. Au total, neuf agropoles vont être construites sur l'ensemble du pays.

Celui du Centre est en pleine construction. Il s'agit des périmètres hydro-agricoles mécanisés avec des fermes semencières, qui devront permettre aux producteurs d'avoir des intrants disponibles et de produire des quantités importantes non seulement de produits destinés à l'exportation, mais aussi des produits de consommation locale qui seront accessibles aux populations toute l'année et à des prix relativement abordables.

Face aux journalistes, le lundi 11 juillet dernier, le Premier ministre Patrick Achi avait expliqué qu'il s'agit d'obtenir la souveraineté alimentaire en plus de la sécurité alimentaire. " C'est-à-dire, non seulement, produire mais produire tous les biens dont le pays a besoin pour se rendre le plus indépendant possible, non seulement les produits de consommation mais aussi les produits alimentaires pour ne pas dépendre de l'extérieur et des chocs qui pourraient survenir ", a-t-il indiqué avant d'annoncer le lancement de l'agropole Nord pour bientôt.

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