Madagascar: Que la lumière soit

Fin de la récréation. Le président de la République prend le problème à bras le corps à propos du délestage à n'en plus finir à la Jirama. Il a annoncé hier à Mandoto une rencontre avec les employés de la Jirama la semaine prochaine.

Des solutions doivent être trouvées pour en finir avec la souffrance de la population. Le président de la République a souligné que l'État octroie des subventions colossales à la Jirama chaque année sans qu'on ressente l'impact de cette somme dans la qualité de service de la Jirama. Pire, la situation s'aggrave d'un jour à l'autre avec des délestages de plus en plus sévères et contraignants.

Pour les entreprises de presse situées dans le quartier d'Ankorondrano, le délestage a eu lieu vendredi de 23.00 à 4.00 du matin autrement dit à l'heure d'impression des journaux. Il a donc fallu attendre le retour de l'électricité pour pouvoir finir l'impression avec beaucoup de retard de la sortie des journaux. Ce sera encore le cas lundi. À se demander s'il existe une demande excessive de puissance dans le quartier d'Ankorondrano pendant cette tranche horaire. Le doute est permis à croire qu'il s'agit d'une coupure pure et simple pour économiser du fuel.

On en est donc à cette économie d'épicerie pour une compagnie nationale tombée bien bas à cause de la corruption, de la gabegie et de la mauvaise gestion. Une société qui se permet encore de se partager des primes de résultats malgré un gouffre financier. Pire, l'entreprise se permet encore le luxe d'organiser des futilités, d'achat de voitures de luxe pour mieux saigner à blanc la trésorerie.

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Le redressement doit passer par des politiques d'austérité sévères. Il faut peut-être faire appel à des administrateurs dépêchés par les bailleurs de fonds pour renverser la situation comme c'était le cas avec les banques avant qu'elles soient privatisées. Sinon on voit mal comment peut-on combler 300 milliards de manque à gagner par an, soit 60 milliards d'ariary par mois selon les chiffres fournis par le PCA de la Jirama, hier. Ce n'est donc que maintenant que la Jirama va s'attaquer aux voleurs de branchements et aux mauvais payeurs au nombre de dix huit mille non inquiétés depuis des années, origine de cette perte.

On se demande d'ailleurs pourquoi ces dirigeants de la Jirama se bousculaient au portillon pour le poste de DG il y a deux ans alors qu'ils savent très bien que la santé financière de la Jirama était très précaire. Quand on voit toutes les largesses qu'ils s'accordent on comprend mieux les motivations des uns et des autres. À l'arrivée, la situation de la Jirama n'a cessé d'empirer malgré l'annonce de la remise en marche des turbines d'Andekaleka.

Tout est ainsi bien clair même en plein délestage. Les abonnés ont été et resteront toujours le dindon de la farce dans cette histoire. Le tarif Optima business est la nouvelle.

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