Afrique: Crise libyenne - Des experts de l'UA initient un plan de réconciliation pour la promotion de l'unité dans le pays

Ouverts le 12 juillet à Brazzaville, les travaux de la première réunion du Comité technique de supervision et de suivi de la feuille de route africaine pour la réconciliation nationale libyenne ont pris fin le 15 juillet. Les participants ont adopté plusieurs recommandations de base parmi lesquelles la mise en œuvre d'un plan pour faire avancer le projet de réconciliation et la promotion de la paix dans le pays.

Le plan adopté a pour objectif principal la promotion de l'unité du peuple libyen de manière systématique et graduelle. Il est initié conformément au cadre général de la vision stratégique pour la réconciliation nationale élaboré par les experts nationaux du Conseil national de planification et le Centre d'étude sur le droit et la société de l'université de Benghazi. Une vision qui a été approuvée et publiée par le Conseil présidentiel et retenue par le président de la chambre des représentants. Elle est considérée comme une extension de l'initiative de paix par le président du Conseil d'Etat à travers sa participation au lancement de cette stratégie, le 26 juin dernier à Tripoli.

En dehors de l'adoption de ce plan, les participants ont aussi pris d'autres recommandations, à savoir le rejet total de toute forme d'internationalisation de la crise libyenne et la nécessité d'éloigner tout ce qui entrave la voie de la réconciliation ; l'attachement à l'idée que la réconciliation soit un projet dont aucune composante politique, militaire et sociale ne soit exclue ; la condamnation de l'usage des discours de haine, l'incitation à la bagarre, aux actes de violence, le mépris, les insultes, la calomnie, l'arrogance et autres attitudes et comportements contraires à la fraternité à l'entente et à la solidarité.

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Outre ces points, les experts ont recommandé que pour y arriver, la primauté doit être donnée à la justice, à l'équité, à la réparation, à la reconnaissance des droits des victimes de guerres et des divisions, à la libération des prisonniers comme principe de base de la réconciliation nationale.

Par ailleurs, après la nomination de Mohamed Al-Hassan Lebatt comme président du Comité de supervision et de suivi de la feuille de route africaine pour la réconciliation nationale libyenne, les conférenciers ont exhorté le peuple libyen à l'adhésion à l'unité nationale et aux principes de du bien-être, de la liberté, de la démocratie, du respect des droits de l'homme et de la dignité.

Clôturant les travaux cette réunion, tout en insistant sur l'importance de la réconciliation ainsi que sa centralisation pour résoudre la crise libyenne qui, selon lui a atteint des dimensions multiples, notamment au plan politique, économique, social et sécuritaire, le ministre de des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l'étranger, Jean-Claude Gakosso, a souligné que cette rencontre de haut niveau était nécessaire. Car, elle a permis de donner une impulsion décisive à la préparation de la conférence inter-libyenne de réconciliation inclusive, conçue comme l'unique voie de l'unité nationale et comme préalable incontournable pour la sortie de la crise politique.

" La Libye doit retrouver son rôle dans la construction du projet d'intégration et de libération de l'Afrique, ainsi que sa nécessité de mobiliser toutes les énergies locales, africaines et internationales pour la paix, la tolérance, la réconciliation, la stabilité, la démocratie et le développement ", a déclaré Jean-Claude Gakosso.

Notons que c'est au cours du sommet de l'Union africaine tenu en novembre 2016 que le président Denis Sassou N'Guesso avait été désigné par ses pairs pour diriger le Comité de haut niveau de cette organisation sur la Libye, un organe créé en 2011.

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