Brazzaville, la capitale congolaise, a abrité les 14 et 15 juillet une réunion sur la situation en Libye, marquée notamment par l'adoption d'une série de principes devant baliser la voie vers une conférence de réconciliation nationale dans ce pays secoué par une crise sécuritaire depuis 2011.
Présidée par le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, cette concertation a réuni des représentants de la chambre basse du Parlement libyen, du Conseil présidentiel ainsi que des représentants du candidat à l'élection présidentielle avortée de décembre et Saïf Al-Islam Kadhafi, fils de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi. Rappelons que le Congo préside le Comité de haut niveau pour les discussions sur la Libye.
Plusieurs principes ont été approuvés et adoptés à cette occasion.
Blice Okemba, attachée aux ressources documentaires au ministère congolais des Affaires étrangères, les résume : " Un rejet total de toute forme d'internationalisation de la crise libyenne et la nécessité d'éloigner tout ce qui entrave la voie de réconciliation, des ingérences étrangères. Bref, les Libyens seuls doivent s'approprier ce projet. L'attachement à l'idée que la réconciliation soit un projet dont aucune composante politique, militaire et sociale ne soit exclue ", dit-elle.
La réunion s'est aussi tenue en présence de Chris Mburu et du professeur Mohamed El Hacen Lebatt, respectivement Coordonnateur du système des Nations unies au Congo et conseiller stratégique du président de la Commission de l'Union africaine (UA).
" La solution à la crise libyenne viendra de l'Afrique ", a déclaré le chef de la diplomatie congolaise.
Reçu jeudi par le président congolais Denis Sassou Nguesso, Richard Norland, envoyé spécial des Etats-Unis pour la Libye, a indiqué avoir échangé sur les " efforts déployés par le Congo et l'UA pour (... ) stabiliser la situation en Libye ".