Après des mois de discussions et une proposition d'accord remise il y a deux semaines par le gouvernement tchadien, des acteurs politico-militaires ont claqué samedi 16 juillet la porte du dialogue de Doha, entre groupes armés et gouvernement tchadiens. Avant de pouvoir revenir à la table des négociations et alors que le dialogue national inclusif approche, ils demandent au médiateur qatari de mettre en place des conditions " saines " pour ces discussions.
Des membres des groupes de Doha, Rome et de la Coordination nationale pour le changement et la réforme (CNCR) accusent le gouvernement tchadien de harcèlement, corruption, désinformation et même de menaces : ils estiment que les autorités instaurent " un mauvais climat de travail " pour ces négociations. En conséquence, ils suspendent leur participation et ce tant qu'ils n'auront pas obtenu gain de cause notamment auprès du médiateur qatari.
Le problème étant que si le groupe de Rome, qui rassemble les principaux rebelles, partage une position unie, les autres groupes sont divisés sur la question. Et le gouvernement tchadien l'a bien compris.
Interrogé par RFI, le porte-parole et ministre de la Communication Abderaman Koulamallah rejette ces accusations et affirme qu'il est temps " d'avancer ". Selon lui, la majorité des participants aux négociations sont sur la même longueur d'onde et un accord est proche. Il a également confirmé que la date du dialogue national inclusif ne changera plus : avec ou sans les protestataires du jour, il débutera le 20 août prochain.
Selon le porte-parole du gouvernement Abderamman Koulamallah, "un accord interviendra" malgré les accusations des groupes rebelles de "harcèlement"