Madagascar: Antananarivo confrontée à une nouvelle hausse du prix du ticket de bus

À l'arrêt de bus Mausolée, à Antananarivo, le ticket de bus est à 800 ariary. Plusieurs compagnies de bus ont décidé d'augmenter à nouveau leurs tarifs.

Les usagers de bus à la capitale malgache se trouvent dans la confusion et le mécontentement. Lorsque la hausse des prix des carburants a été annoncée en début de semaine, les autorités avaient indiqué trouver un accord avec les coopératives pour limiter l'augmentation du ticket de bus à 100 ariary, soit une hausse 20 %. Mais la discorde règne: plusieurs compagnies ont augmenté à nouveau leur prix en fin de semaine, au-delà du montant convenu avec les autorités.

À l'arrêt de bus Mausolée, dans le centre de la capitale, c'est la consternation pour de nombreux passagers. " Les frais de bus sont ajustés à 800 ariary ", indique une petite affiche à l'intérieur du véhicule. Lucienne, 56 ans enseignante, vient de l'apercevoir :

" En partant de la maison, ce que je savais, c'est que le ticket était maintenant à 600ariary, parce que c'est ce que le président a dit. Mais ce prix-là, c'est insupportable. On va être obligé de faire encore plus d'économie sur notre budget de nourriture parce que les salaires n'augmentent pas et on ne peut pas faire baisser le prix de notre loyer non plus. "

Alors que le bus restait le seul moyen de transport accessible à la majorité des habitants d'Antananarivo, cette hausse de 60 % oblige certains à changer leurs habitudes. C'est le cas pour Anja, qui doit prendre trois bus pour se rendre au travail :

" Je vais choisir de marcher quand je le peux parce que 800ariary multiplié par trois, ça fait 2400ariary. On peut acheter trois timbales de riz avec cette somme. "

Un prix que les employés peinent à faire accepter, raconte Aina, chauffeur : " Il y a déjà eu une augmentation en début de semaine et là, trois jours après, une autre. Les gens se plaignent beaucoup et ne sont pas du tout d'accord pour payer ce prix. "

La hausse de 100 ariary fixée par certaines coopératives avec les autorités est trop faible comparée au prix du gasoil, expliquent les responsables des compagnies qui ont choisi d'augmenter à nouveau leur tarif.

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