La nouvelle étape de l'affaire Singh est policière et juridique. Policière puisqu'une enquête a démarré à la suite d'une plainte du Premier ministre contre l'ancien CEO. Le débat a pris une tournure juridique après la dense intervention de Me Hervé Duval, ce jeudi, sur les ondes de Radio Plus.
Les enquêtes de police sont généralement longues. Cette fois on prévoit que l'enquête sera "très longue". Une manière de dire qu'elle pourrait ne pas aboutir d'autant plus que les charges contre Singh apparaissent "insignifiantes" aux yeux de l'avocat Duval, compte tenu de l'extrême gravité des faits.
L'avocat a dénoncé les dysfonctionnements des organismes censés agir en pareilles circonstances : l'enquête sélective de la police, l'usurpation monarchique par le Premier ministre d'un pouvoir qui appartient au conseil des ministres et au Parlement, l'absence de transparence sur les objectifs véritables du "survey" indien, le viol des procédures prévues par la Cyber Security and Crime Act, le non-respect du protocole régissant la station d'atterrissage télécom de Baie-Jacotet appartenant à un consortium international même s'il est confirmé qu'il n'y pas eu d'interférence sur le câble SAFE.
Les explications au compte-gouttes des ministres, les appels à la patience ne sont pas suffisants pour rassurer les citoyens même si les déclarations politiques de Singh commencent à décrédibiliser son action.