Congo-Kinshasa: Butembo - La grève des motos-taxi pénalise les finalistes du secondaire et les fonctionnaires

19 Juillet 2022

Se déplacer dans la ville de Butembo au Nord-Kivu devient un vrai calvaire, déplorent lundi 18 juillet es élèves finalistes du secondaire qui doivent se rendre dans leurs centres respectifs pour passer les épreuves de la session ordinaire de l'Examen d'Etat. La même plainte est aussi partagée par des fonctionnaires de l'Etat qui peinent à arriver dans leurs lieux de travail.

En effet, les chauffeurs des motos-taxi ont décrété deux jours sans moto à partir du lundi 18 juillet dans la ville de Butembo pour protester contre la hausse vertigineuse de prix du carburant depuis plus d'une semaine. Un litre de carburant se vend actuellement à la pimpe entre 3 000 Francs (1,5 USD), voire 5 000 Francs congolais (2,5 USD).

La moto étant l'unique moyen de transport en commun dans la ville, cette situation a pénalisé de nombreux candidats finalistes qui ont eu du mal à se rendre aux centres d'examens d'Etat.

" J'avais l'argent, mais je ne trouvais pas de taxi moto. Les difficultés rencontrées c'est le manque de moyen de transport, en plus, de la pluie qui s'est abattue sur la ville. Pour atteindre les centres, il fallait marcher à pied et sous la pluie. Malheureusement, nous allons encore marcher demain mardi ", a témoigné une finaliste.

Même les fonctionnaires de l'Etat ont été confrontés aux mêmes difficultés.

" J'étais obligé d'aller à pied au travail. Je suis sorti de chez moi à 6 heures et arrivé au lieu de service à 8 heures. Je dirai que, l'absence des taxi moto a une grande conséquence " a témoigné à son tour, un fonctionnaire du gouvernement, Ezéchiel Paluku Makata.

A travers ce mouvement de grève, les motards disent également interpeler les autorités à rétablir la paix dans la région.

La Fédération des entreprises du Congo (FEC) a en effet suspendu depuis le 7 juillet, toutes les importations à partir de la douane de Kasindi-Lubiriya, a raison de l'insécurité.

Les habitants de Butembo demandent aux autorités de trouver rapidement une solution aux exigences de la FEC.

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