Mali: Les acteurs du corridor Dakar-Bamako sensibilisés sur les bonnes pratiques en matière de transport

Kaolack — Le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a entamé mercredi une caravane de sensibilisation visant à faire respecter les bonnes pratiques en matière de transit et de transport sur le corridor Dakar-Bamako.

Cette caravane est organisée de concert avec les acteurs maliens du transport, des syndicalistes et forces de défense et de sécurité.

"Nous sommes là pour une mission de sensibilisation sur le corridor Dakar-Bamako. Cette mission est appelée à sensibiliser l'ensemble des acteurs du transport sur l'ensemble des bonnes pratiques en matière de transport et transit", a expliqué le chef de la division des transports urbains, interurbains internationaux à la Direction des transports routiers, Cheikh Bâ.

Selon Cheikh Bâ, cette mission s'inscrit dans le cadre du déroulement des activités du Programme d'appui à la gouvernance dans le secteur des transports (PAGOTRANS).

Elle "vise à sensibiliser les acteurs sur le respect de la réglementation du transport, notamment sur les textes nationaux, sur les accords entre le Sénégal et le Mali et sur les textes communautaires de l'UEMOA et de la CEDEAO sur le transport", a-t-il précisé à des journalistes.

La délégation du ministère des Infrastructures prévoit de rencontrer des transporteurs, chauffeurs ainsi que des autorités des forces de défense et de sécurité - gendarmerie, police, douane et agents des-eaux-et-forêts -, pour les sensibiliser sur les bonnes pratiques en matière de transport et de transit, en particulier sur le corridor Dakar-Bamako.

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"Nous voulons sensibiliser les autorités chargées du contrôle du transport sur la nécessité de diminuer les tracasseries routières et faire un plaidoyer auprès des autorités pour l'application de la carte green CEDEAO", a ajouté Cheikh Bâ, en présence notamment du chef du service statistiques des Entrepôts du Mali au Sénégal, Mamadou Diawara.

Il y avait aussi le secrétaire général de l'Union des routiers du Sénégal et représentant du cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal, Gora Khouma, l'expert routier Malang Faty, ainsi que des représentants des forces de défense et de sécurité.

L'expert routier Malang Faty a pour sa part fait observer que cette sensibilisation s'inscrit d'une manière générale dans les activités de l'Observatoire des pratiques anormales (OPA).

"C'est une disposition qui est prise au niveau de la commission de l'UEMOA, où j'ai servi pendant plus d'une dizaine d'années", a-t-il dit, en rappelant que cet Observatoire "couvre tous les pays de l'UEMOA où il y a plus de dix corridors qui sont concernés, dont celui de Dakar-Bamako".

L'Observatoire des pratiques anormales "vise trois objectifs", dit-il, citant "la réduction des indicateurs liés au nombre de points de contrôle qui sont sur ce corridor".

Un autre indicateur visé consiste à déterminer le temps passé sur chaque point de contrôle et celui des perceptions illicites.

"Nous voulons parler à tout ce qui est lié à ce corridor pour fluidifier le trafic. Non seulement on sensibilise les acteurs sur leur comportement", mais il s'agit en même temps de "voir comment on peut faire pour qu'on puisse réduire la surcharge sur ce corridor", a indiqué Malang Faty.

"Un corridor, c'est une infrastructure routière dont le point de départ et d'arrivée doit être la meilleure. Plus de 450 véhicules roulent sur le corridor Dakar-Bamako par jour. Notre participation à cette mission permettra de sensibiliser l'ensemble des acteurs, y compris les conducteurs maliens, afin de leur faire comprendre le rôle qu'ils doivent jouer pour la fluidité du transport en respectant les normes", a souligné le chef du service statistiques des Entrepôts du Mali au Sénégal, Mamadou Diawara.

Le secrétaire général de l'Union des routiers du Sénégal, Gora Khouma, a invité les conducteurs à respecter les directives du code de la route et plaidé pour la mise en place, sur le long du corridor, de postes de contrôle mixtes en lieu et place d'une réduction des postes de contrôle.

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