La RDC s'apprête à lancer l'enrôlement des électeurs pour les élections de 2023 en même temps que le recensement général de la population. Le gouvernement voulait coupler ces opérations pour des raisons économiques. L'Institut national de la statistique (INS), l'Office national de l'identification de la population (Onip) et la Commission électorale nationale indépendante (Céni) étaient appelées par le gouvernement à mutualiser leurs ressources.
Pour la Commission électorale nationale indépendante (Céni), la priorité, c'est le respect du calendrier électoral. Les élections doivent se tenir au plus tard en décembre 2023. C'est ce que dit Denis Kadima, président de la centrale électorale. " Personne ne veut un glissement du calendrier. Nous avons pu obtenir que nous puissions avancer sur base de l'enrôlement de la population qui tienne compte du recensement de la population. "
La Céni qui est en avance sur les deux autres instances chargées du recensement, va partager les données qu'elle recueille. " Nous allons donner à l'ONIP [Office national de l'identification de la population] le fichier des électeurs auquel nous allons ajouter des éléments supplémentaires dont ils ont besoin. Ainsi, ils vont les intégrer dans le fichier général de la population ", affirme le président de la Céni.
Crainte de retards
La Commission électorale va partager également son personnel temporaire, mais aussi ses bureaux à travers le territoire national. De son côté, le gouvernement insiste sur la tenue du recensement général de la population en 2023. Il a prévu pour les opérations programmées cette année environ 75 millions de dollars. Cet argent qui est destiné aux opérations de cartographie et à l'achat des matériels n'est toujours pas décaissé, laissant planer le doute sur le respect des délais prévus.