Afrique de l'Est: Une grand-messe du thé à Bujumbura

Champs de thé à Kiambethu Farm au Kenya.
22 Juillet 2022

Pour la première fois, du 20 au 22 juillet, le Burundi abrite la 5ème édition de la Convention et exposition africaine du thé « East African Tea Convention ».  Plusieurs pays africains sont présents. 

Placée sous le thème : « Gérer pour l’avenir : les pratiques pour le commerce durable du thé », cette session est organisée par l’Office du Thé du Burundi (Otb) en collaboration avec l’association du commerce du thé d’Afrique de l’Est (EATTA). Une organisation qui regroupe dix pays africains à savoir le Burundi, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda, le Malawi, l’Éthiopie, la Zambie, la République démocratique du Congo (Rdc) et le Zimbabwe. En tout, 400 délégations venues des 25 pays producteurs et consommateurs du thé et 30 exposants prennent part à cette grand-messe du thé.

« Le Burundi est à l’œuvre pour redynamiser la filière du thé dans le but d’augmenter la production en quantité et en qualité », a déclaré Déo Guide Rurema, ministre burundais en charge de l’Agriculture lors de l’ouverture de cette édition.

Pour lui, une telle rencontre constitue un moment important pour les investisseurs dans ce domaine pour l’échange d’expériences, de négociation des conventions de collaboration et l’amélioration du climat des affaires en marketing.

D’après le ministre Rurema, le Burundi comme d’autres pays africains, vit essentiellement de l’agriculture. « Le secteur agricole revêt une grande importance pour l’économie burundaise. Il contribue à la hauteur de 39,6% du PIB, offre 84% d’emplois, fournit 95% des ressources alimentaires et constitue le principal pourvoyeur de la matière première pour l’industrie », a-t-il souligné, notant qu’au Burundi, le thé vient en 2ème position parmi les cultures industrielles.

« Il fait rentrer des devises au pays à hauteur de 20% et fait vivre plus de 52 mille ménages qui trouvent leurs moyens de subsistance à travers la vente de la feuille verte.  Le thé procure de l’emploi aux familles vivant auprès des usines théicoles, et autres personnes de manière indirecte », a-t-ajouté.

Ainsi, a-t-il mentionné, vu son importance, le gouvernement du Burundi ne ménage aucun effort pour faire du thé un vrai moteur de croissance économique.

Au niveau continental, le ministre Rurema a révélé que le Burundi occupe la 2ème place au niveau africain en termes de la qualité.  « La production étant aujourd’hui à peu près 12 mille tonnes », a-t-il précisé, soulignant que le pays se bat pour augmenter la production en qualité et en quantité.

Et quelques actions sont déjà en cours comme la production des plants de théiers dans le but de la reconversion des veilles plantations, la subvention des intrants agricoles pour faciliter leur accès aux agriculteurs, l’extension des plantations propres à l’Etat, etc.

M. Rurema a tenu à préciser qu’une sixième usine de transformation des feuilles vertes est déjà en cours de construction à Matana, province Bururi, au sud du pays. Et de nouvelles zones de culture du thé sont déjà mises en valeur.

Pour faire de cette culture une base de développement économique des pays africains, il a appelé ces nations à un travail en commun.  « Ensembles, nous marquerons la différence et je ne doute qu’en travaillant en synergie, nous y arriverons », a-t-il lancé.

Pour rappel, la première édition du genre a eu lieu à Mombassa au Kenya, en juin 2011, la deuxième à Kigali au Rwanda, en 2013, la troisième à Nairobi au Kenya en 2017 tandis que la 4ème édition s’était tenue en 2019, en Ouganda.

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