Un des principaux partenaires de la Grande Ile, le système des Nations unies, par le biais de son coordonnateur résident, a exprimé sur la situation politique qui prévaut à Madagascar.
La stabilité politique se trouve parmi les grandes préoccupations du système des Nations unies (SNU). " La question de la stabilité politique fait partie des conditions sine qua non du développement ", a d'ailleurs souligné Issa Sanogo, coordonnateur résident du SNU lors de la présentation du rapport d'activité 2021 des agences onusiennes à Madagascar hier à l'Hôtel Ibis Ankorondrano qui était également l'occasion pour lui de faire connaître à la population malgache ainsi qu'aux partenaires nationaux et internationaux à travers les médias, les réalisations et contributions du système des Nations unies aux efforts de développement de Madagascar et leurs impacts. Une manière d'inviter les acteurs politiques à éviter toutes actions qui pourraient engendrer des troubles et remettant ainsi en cause les efforts au développement.
" Le système des Nations unies prône la stabilité politique, Le système des Nations unies prône la bonne gouvernance, Le système des Nations unies prône la participation citoyenne à la vie démocratique de façon inclusive ", a articulé Issa Sanogo. Et cela devant un contexte politique particulier. Avec la hausse des prix des carburants, qui aura probablement des impacts sur la situation socio-économique, des risques d'instabilités ne sont pas à négliger. Le SNU insiste ainsi sur l'importance de veiller à la bonne continuation du système démocratique.
Bonne gouvernance.
Une des thématiques que le SNU a abordées hier est la bonne gouvernance. Cela se concrétise par une gouvernance apaisée, efficace et respectueuse des droits humains. Le diplomate a pareillement insisté sur la bonne gestion des ressources allouées au pays dans une conjoncture internationale où les ressources se font de plus en plus rares. " La bonne gestion des ressources disponibles devient un impératif ", a indiqué le coordonnateur tout en continuant que " les ressources externes se font rares et les pays doivent de plus en plus mobiliser les ressources internes ", et de terminer qu' " elles doivent être mieux utilisées ". Par ailleurs, le PNUD a indiqué poursuivre ses appuis notamment dans la poursuite de la mise en place des systèmes anti-corruption. Il a ainsi soulevé son appui à l'Agence de recouvrement des avoirs illicites récemment et par la suite à la mise en place du pôle anticorruption de Fianarantsoa.
Élection.
Le SNU ne veut pas rester un simple spectateur dans le processus électoral. Et cela face à une éventuelle détérioration du climat politique. Le PNUD s'engage déjà à mener des actions en matière de prévention, a encore souligné Issa Sanogo. Selon Deleau Razafimanantsoa, Team Leader Gouvernance au sein du Pnud " un système d'appui d'alerte précoce pour la prévention des conflits est d'ailleurs déjà opérationnel " tout en poursuivant par ailleurs qu' " On n'est, pour l'instant, pas encore dans l'appui au cycle électoral, mais à penser à la probabilité des risques et conflits " explique-t-elle. Notons que le PNUD avec les contributions financières d'autres partenaires techniques et financiers a appuyé techniquement le processus électoral de 2017-2019 à travers la mise en place d'un "basket fund".