Dans ce débrayage qui risque d'apporter un coup à l'année académique en cours, ces enseignants réclament la tête du ministre chargé de ce secteur, Muhindo Nzangi, qu'ils accusent d'un comportement " irrespectueux " vis-à-vis du corps professoral.
Les professeurs de l'Université de Kinshasa (Unikin) ont entamé, le 20 juillet, une nouvelle grève sèche. Dans une pétition émise par leur association, Association des professeurs de l'Unikin (Apukin), ils réclament la tête du ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi.
Cette décision de débrayer, indique ce document, est motivée entre autres par le comportement " irrespectueux " du ministre de l'ESU dont les professeurs exigent, par conséquent, la démission. Ils exigent également que le ministère de l'ESU soit " réservé exclusivement au corps professoral de la RDC ".
La décision de l'Apukin prise le même jour dénote l'arrêt immédiat de toutes les activités académiques. Elle a été prise au terme d'une assemblée générale extraordinaire convoquée afin d'examiner le dossier d'évaluation des accords signés entre le banc gouvernementale et le Réseau des associations des professeurs des universités du Congo (Reapuco) et de tirer au clair le dossier véhicules des professeurs ainsi que l'exécution du partenariat. Dans ses résolutions lors de cette rencontre, l'Apukin a notamment décidé de son " retrait inconditionnel " du Réapuco ainsi que du dépôt d'une pétition dénonçant " le comportement irrespectueux du ministre de l'ESU vis-à-vis des professeurs d'université, tout en exigeant sa démission ". "
Cependant, malgré les appels au changement d'attitude des parties, les professeurs font le constat malheureux selon lequel le ministre de l'ESU continue à bloquer l'exécution entière et conforme du contrat de vente des véhicules qui, par ailleurs, revêt de toute urgence un caractère privé entre le comité exécutif de l'Apukin, le Réapuco et le concessionnaire ", fait savoir cette association qui fait ici allusion aux véhicules promis aux professeurs. Dans ce dossier, ils accusent aussi Muhindo Nzangi de s'être " octroyé unilatéralement le droit et le pouvoir d'effectuer des commandes de véhicules, de dresser la liste des bénéficiaires, et même de s'approprier la distribution à sa guise ".
Pour eux, le comportement " irrespectueux " de Muhindo Nzangi, qui bloque l'exécution du contrat de vente des véhicules entre les professeurs et les concessionnaires, viole toutes les clauses contractuelles et l'éthique politique.
Cette structure regrette également que " toutes les demandes formulées par le comité exécutif de l'Apukin aux fins d'évaluer en profondeur, avec le ministre de tutelle, toutes les activités jusque-là menées ainsi que les actes posés par les intervenants au contrat " soient, jusqu'à ce jour, restées lettre morte.
Ces promesses qui datent depuis le mois d'avril 2022 et dont font allusion les professeurs sont notamment le paiement de la prime de recherche au mois de juillet 2022, le paiement du salaire de base au mois d'avril 2022, la mécanisation des nouveaux docteurs, la correction des grades et la distribution des véhicules.
