Le sujet du baccalauréat en histoire série OSE suscite des polémiques et a été publié sur les réseaux sociaux. Un fait qui n'a pas laissé indifférent les historiens de la Grande-Ile.

" Un sujet anachronique ", disent les uns, " c'est une manipulation politique " disent les autres. L'histoire est la racine d'une nation, une discipline que l'Etat doit prendre au sérieux. Un sujet d'histoire n'est pas un quiz.

Le sujet était un commentaire de document, un texte anachronique. Soi-disant rédigé en 1996, le texte souligne que " Nous, Malgaches, nous perdons notre temps à élaborer des constitutions et à changer de République, en l'espace de 50 ans. Nous sommes déjà sur le point de nous engager dans la Quatrième République... ". La deuxième moitié des années 90 a été marquée par une résolution de sortie de crise précédée par une courte transition.

Cet extrait de texte est-il une prédiction ? Est-ce vraiment un texte écrit à cette époque ? Des questions se posent. Une des erreurs fatales de premières catégories en histoire est l'anachronisme. " Ce sujet d'examen est une honte ! Il est de notre devoir, nous, les historiens de tirer la sonnette d'alarme. Même un étudiant de première année en histoire sait comment rédiger un sujet, je doute fort que ce soit un vrai historien qui l'ait conçu ? ", a affirmé un docteur en histoire sidéré en lisant le document.

Colisée à proximité du Palais de la reine, un livre racontant une histoire rocambolesque sur les vagues de migration des aïeux, inauguration de la maison de Culture d'Antsiranana lors d'un jour fady (mardi), ce gouvernement semble négliger l'importance des racines du pays. " Quand le populisme prend le dessus, on arrive plus à cadrer les choses ", a affirmé un sociologue. Voilà le résultat, l'histoire est manipulée. Comment pouvoir rattraper le retard de Madagascar alors que la mentalité est restée... à celle du XIXe siècle ?