Saly-Portudal (Mbour) — Le ministre de l'Emploi, de la Formation professionnelle, de l'Apprentissage et de l'Insertion, Dame Diop, a procédé vendredi au lancement officiel du projet EduSanMu dont l'une des ambitions est de construire des espaces de dialogue et de mutualisation de bonnes pratiques entre les secteurs de l'éducation et de la santé, pour les amener à mieux faire face aux crises.
Le projet EduSanMu (Education et santé mobilisées en situations d'urgence) va durer trente mois et sera mis en œuvre sur toute l'étendue du territoire national.
Il a été lancé au cours d'un atelier tenu à Saly-Portudal sous l'égide de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l'éducation publique (COSYDEP), en partenariat avec l'ONG Enda Santé.
La mise en œuvre de ce projet vise principalement à amener les agents de l'Etat des secteurs de l'éducation et de la santé à mieux face aux situations d'urgence.
"Quand la pandémie de COVID-19 a éclaté, nous avons tous réagi de manière différente. Il était important que ces organisations apprennent de la crise sanitaire et préparent les acteurs de la santé et de l'éducation", a déclaré Dame Diop.
Le ministre de l'Emploi considère qu'il est important de préparer ces personnels de la santé et de l'éducation, au niveau national, parce que, "malheureusement, nous ne sommes pas encore sortis de cette crise de COVID-19 et nous allons vivre d'autres types de crise".
Selon Cheikh Mbow, coordonnateur général de EduSanMu et directeur exécutif de la COSYDEP, la réflexion ayant conduit à ce projet est partie des leçons tirées de la COVID-19.
"Nous pensons qu'il nous faut apprendre, justement, de cette crise sanitaire pour construire des solutions beaucoup plus solides et beaucoup plus structurelles face à des crises. Nous avons intérêt aujourd'hui à renforcer la résilience de ces agents de la santé et de l'éducation pour mieux les protéger. Ce qui constitue une forte préoccupation pour nous", a-t-il dit.
Cheikh Mbow souligne par ailleurs la nécessité de pouvoir construire des espaces de dialogue, de mutualisation de bonnes pratiques entre les secteurs de l'éducation et de la santé.
"Nous sommes convaincus qu'aucun secteur, aujourd'hui, ne peut s'en sortir seul. Il faut décloisonner, il nous faut apprendre à mutualiser, à faire commercer les différents secteurs. Si nous le faisons, les acteurs qui sont dans l'éducation et la santé pourraient, au-delà de leur métier premier, jouer aussi un rôle d'accompagnement, de communication, de sensibilisation et de renforcement des citoyens qu'ils côtoient tous les jours", a-t-il indiqué.
La troisième dimension de ce projet tient à la créativité, selon Cheikh Mbow. "Nous pensons qu'il nous faut développer de petits projets innovants sur le terrain, à partir des quatorze régions du pays et qui devraient être portés par des acteurs communautaires pour pouvoir amener à ne plus être une société de consommation mais des acteurs de projets innovants", a insisté M. Mbow.