Madagascar: Inquiétudes - La relance du tourisme en demi-teinte

Les activités touristiques ont-elles pu surmonter la tempête ? Si l'on en croit les dires de quelques professionnels du secteur, le bilan est loin d'être satisfaisant depuis la réouverture des frontières aériennes entamée au mois de mars.

Un gérant d'hôtel de Nosy-Be, par exemple, affirme " que le taux moyen de remplissage des chambres oscille entre 35 et 40% en moyenne. Alors que l'île aux parfums est la destination phare, la plus connue au monde, dès qu'on parle de la Madagascar. Ce, malgré la densification des trafics aériens desservant Nosy-Be " constate-t-il, avec l'expérience qu'il a.

Une fréquentation minimaliste alors que la haute saison touristique bat son plein. " Nous craignons que la reprise tant attendue ne devienne une désillusion de plus. À l'origine de cette réticence des visiteurs, le maintien de l'exigence du test PCR négatif au départ et du TDR à l'arrivée. Des mesures préventives qui dissuadent les touristes désireux de venir " déplore la directrice générale d'une agence de voyages sise à Antsahavola.

Elle fait remarquer que " les pays concurrents dans notre région, Maurice, Tanzanie, Afrique du sud, Kenya ou Zanzibar ont levé ces contrôles sanitaires. Qui peuvent contrarier le budget prévisionnel des voyageurs. S'ils ont misé 10 000 à 15 000 euros et si jamais testés positifs au TDR, ils devront payer les coûts de leur éventuel confinement d'une semaine. Ils vont ainsi engager des dépenses imprévues. Pour éviter ce désagrément, beaucoup préfèrent aller voir ailleurs " a-t-elle souligné. " Alors que, dans la plupart des cas, ils viennent en voyages d'affaires ou pour des raisons familiales et non pas pour les loisirs et divertissements " remarque-t-elle.

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Les prix astronomiques des billets d'avion, la suspension des liaisons aériennes avec l'Afrique du sud et les Comores viennent aussi handicaper la relance déjà tatillonne du tourisme dans ses diverses composantes. Aussi, ses acteurs principaux sollicitent-ils les autorités à faire le nécessaire pour que cette filière, ayant payé un lourd tribut de la crise sanitaire, ne soit affectée à nouveau par le virus de l'inconscience. Le tourisme et ses variantes, avec les transports aériens, contribuent à hauteur de 20% du Produit intérieur brut, assurent des milliers d'emplois directs et induits.

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