Sénégal: L'affaire Idrissa Goudibay et l'annonce d'une troisième expertise au menu

Dakar — L'affaire Idrissa Goudiaby est l'un des sujets majeurs traités par les quotidiens parvenus samedi à l'APS, avec l'annonce d'une troisième expertise médico-légale que le procureur compte ordonner pour déterminer les causes de la mort de ce jeune homme à Ziguinchor, le 17 juin dernier.

Idrissa Goudiaby (Ziguinchor) et Alexis Diatta (Bignona) ont trouvé la mort lors des manifestations interdites du 17 juin dernier.

Les deux jeunes hommes seraient morts par arme à feu, selon les premières informations qui ont circulé après leur décès.

Le rapport d'expertise médico-légal concernant Idrissa Goudiaby avait conclu à "une mort violente par choc hémorragique suite à une plaie pénétrante du cou causée par une arme blanche contondante et tranchante comme une hache ou un sabre".

La famille du défunt avait saisi le parquet de Ziguinchor pour une contre-expertise, laquelle "a conclu que les lésions présentées par Idrissa Goudiaby sont compatibles avec une mort violente par arme à feu avec orifice d'entrée (... ) responsable du choc hémorragique et du décès".

"Une plaie causée par une arme à feu de gros calibre utilisée à distance, c'est dire ni à bout portant ni à bout touchant", a expliqué le procureur de la République.

Les quotidiens, pour la plupart, se sont fait l'écho de la conférence de presse du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Ziguinchor, au cours de laquelle ce dernier a annoncé qu'une "nouvelle et dernière" expertise médico-légale sera effectuée en guise "d'arbitrage" après les contradictions soulevées par les résultats de l'expertise initiale et de la contre-expertise.

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Cette troisième expertise sera "pour trancher", selon L'As. "Une affaire, deux versions", souligne pour sa part le journal Le Quotidien. Sud Quotidien va plus loin, et titre : "Un décès, mille versions !"

Selon Le Soleil, citant le procureur, une information judiciaire "sera ouverte dès la clôture de l'enquête pour éclairer l'opinion sur la mort de feu Idrissa Goudiaby. Le parquetier a également rappelé que l'enquête déjà ouverte suit +normalement son cours+ tout en annonçant une troisième expertise".

"L'ouverture d'une information judiciaire et la saisine d'un juge d'instruction sont envisagées", relève Vox Populi. Bès Le jour y va aussi de son constat : "C'est toujours la controverse sur la mort d'Idrissa Goudiaby".

"C'est intriguant", renchérit Source A, qui s'étonne, dans cette affaire, du "mutisme" de l'Ordre des médecins, au regard "des résultats glaçants de la contre-expertise de l'autopsie d'Idrissa Goudiaby".

Le reste des journaux traite principalement de la campagne pour les législatives du 31 juillet prochain, avec par exemple L'Observateur qui revient sur les sens interdits aux candidats, zones dans lesquels ils ne seraient pas les bienvenus.

"+Titre foncier politique+, le délire qui mène au pire", écrit ce journal, en revenant sur cette expression qui "crée souvent des zones de tension entre leaders politiques".

Ce terme fait allusion à des zones du pays qui serait "la propriété privée" de quelque leader politique, au point que d'autres qui oseraient s'y aventurer n'y laisserait "que des plumes", explique L'Observateur.

Walfquotidien soutient que le président Macky Sall, "lassé par les nombreuses défaites lors des élections" à Dakar, afficherait "un esprit de résignation", concernant la capitale.

Et pourtant, fait observer le journal, le président Sall a plutôt "choyé Dakar pendant longtemps, lui servant sur un plateau de nombreux départements ministériels".

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