La rumeur enfle ces derniers jours par rapport à un blocage dans l’approvisionnement du Mali en produits pétroliers à partir de la Côte d’Ivoire. Surtout sur les réseaux. Sociaux. Depuis le mercredi 20 juillet 2022, des images sur les réseaux sociaux montrent des camions citernes maliens alignés à Yamoussoukro, en attente de livraison de carburant.
Après recoupement, en réalité, il n’en est rien. Une note de la direction générale de la Société de gestion des stocks pétroliers de Côte d’Ivoire (Gestoci), donne plus de précision. Dans un communiqué dont nous avons eu copie, elle dit que « la longue file d’attente des camions citernes observée à Yamoussoukro est une routine et qu’elle n’a, à aucun moment, suspendu la livraison de carburants aux opérateurs maliens ». Situation qui, selon les commentaires, serait due à l’arrestation des 49 militaires ivoiriens au Mali.
Aussi, direction générale de cette société appelle à la vigilance de tous face à de telles allégations mensongères. « Nous invitons les auteurs de ces publications à la retenue et à s’abstenir de relayer de telles informations (fake News), sous peine de poursuite judiciaire », prévient le communiqué. Quotidiennement, au dépôt cette société publique à Yamoussoukro, ce sont plus de 41 camions en provenance du Mali qui s’approvisionnent en produits pétroliers à partir de la capitale politique et administrative ivoirienne.
Là où par le passé, les citernes des pays de l’Hinterland dont le Mali et le Burkina Faso, venaient jusqu’à Abidjan pour remplir leurs citernes en hydrocarbure. Des sources proches du ministère ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, indiquent, qu’Il y a quelques années, des discussions avec l’Etat malien ont permis de « réduire les frais de transfert du pipeline à 7,45 F Cfa/litre contre 11 F Cfa/litre » auparavant. Ce via donc un pipeline reliant Abidjan à Yamoussoukro, construite courant 2009 et 2011.L’objet du pompage à partir de Yamoussoukro est d’atteindre le maximum de trafics pouvant atteindre 70 ou plus de camions citernes par jour.
Par ailleurs, pour mieux servir sa clientèle, société pétrolière publique envisageait il y a plus d’un, de construire un bac de super de 20.000 m3 et un bac de gasoil de 15.000 m3, ainsi qu’une sphère de butane de 2.000 tonnes et d’étendre son système de vidéosurveillance et le parking courte durée, avait relevé son Directeur général, Ibrahim Doumbia.
Ce projet vise par ailleurs à désengorger les stations pétrolières dans la zone portuaire d’Abidjan, tout en réduisant les pertes de temps aux camions citernes en provenance des pays de l’hinterland. En outre, cela devrait permettre de fluidifier le trafic à Abidjan avec ses embouteillages.