Madagascar: Projet CASEF - Amélioration génétique des ruminants sur les Hautes Terres et le Sud

L'insémination artificielle et la monte naturelle par des géniteurs certifiés sont de plus en plus pratiquées dans les zones d'intervention du projet CASEF, en vue de la relance de l'élevage bovin, caprin et ovin.

Alors que les cheptels ne cessent de réduire chaque année à cause de la forte demande, la relance de l'élevage de ruminants est également en cours. Afin d'améliorer la race de ces animaux d'élevage, le projet CASEF (Croissance Agricole et Sécurisation Foncière) apporte ses appuis pour améliorer la productivité, promouvoir les systèmes de production durables et compétitifs et développer la recherche agricole appliquée. " Les programmes d'amélioration génétique se basent sur l'utilisation de races disponibles localement, ainsi que de races introduites, c'est-à-dire importées. On peut également utiliser les deux, car l'objectif est d'avoir une race pure pour la conservation ou une race croisée pour l'amélioration.

L'objectif du projet est d'assurer la disponibilité de races animales adaptées aux systèmes d'élevage, ainsi que l'optimisation des rentabilités des exploitations ", a affirmé Haja Ramiandrizafy, spécialiste du volet élevage au sein du CASEF, lors d'une descente sur terrain dans la région Vakinankaratra, qui fait partie des zones d'intervention du projet. D'après ses explications, deux techniques sont utilisées, notamment la monte naturelle par l'utilisation de géniteurs mâles testés et certifiés pour leur haute qualité, et de l'insémination artificielle avec l'utilisation de semences importées.

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Vulgarisation. Outre la mise à disposition de diversités de ressources zoo-génétiques compatibles avec les systèmes de production à Madagascar, le CASEF cherche également à permettre aux éleveurs organisés, de pratiquer l'insémination artificielle dans leurs systèmes d'organisation, pour une continuité, une ponctualité et une rapidité des interventions. À noter que sur les hautes terres, l'insémination artificielle pour les ruminants a déjà été pratiquée depuis plus d'une dizaine d'années, mais des problèmes subsistaient cause des difficultés de conservation de semences. De ce fait, les appuis du CASEF concernent la formation des inséminateurs, ainsi que l'appui pour la fourniture d'azote liquide au FIFAMANOR. Selon les explications, la conservation des semences nécessite une chaîne de froid qui ne devrait jamais être interrompue, d'où le besoin d'azote liquide. Selon les bénéficiaires du projet, il n'existait auparavant qu'un seul producteur de ce produit, ce qui favorise les risques de retard, de rupture de stock, et de hausses de prix.

Cet appui du CASEF devrait donc résoudre le problème de conservation de semences et améliorer le savoir-faire sur l'insémination artificielle, pour les Hautes Terres. Des stations de monte ont également été mises en place. Par ailleurs, dans le Sud, l'insémination artificielle est encore une technique nouvelle pour les éleveurs, ce qui nécessite des actions de sensibilisation et de vulgarisation, d'après Tiana Rajaona, responsable de communication du projet. Outre les formations, les zones d'intervention dans le Sud bénéficient également d'équipement complets, de semences et même la prise en charge des déplacements des techniciens. Bref, l'amélioration génétique des ruminants est en cours.

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