Depuis l'avènement du CNRD le 05 septembre 2021, l'un des plus grands défis et l'un des points de discorde entre les acteurs est l'ouverture d'un dialogue sincère pour aborder les questions relatives au retour à l'ordre constitutionnel.
Dans un premier temps, le CNRD a opté pour la concertation, c'est-à-dire, écouter les acteurs et prendre des décisions qui devraient s'appliquer à tous. Cette démarche incarnée par le Ministère de l'Administration du Territoire et de la Décentralisation a été récusée par les acteurs politiques et sociaux, qui réclament un cadre de dialogue qui va déboucher sur des accords politiques.
Pour appuyer les forces politiques dans leurs réclamations, le front national pour la défense de la constitution FNDC a initié une première manifestation de rue qui a été avortée grâce à l'implication des religieux et de l'engagement pris par le premier ministre chef du gouvernement d'ouvrir un cadre de dialogue inclusif répondant aux attentes de tous les acteurs. Cette seconde chance à permis la tenue d'une première rencontre entre le chef du gouvernement et les acteurs de la vie société politique dont les conclusions n'ont toujours pas répondu aux attentes des différentes parties qui l'ont clairement signifié dans la presse.
Face à ce qui s'apparente à un manque de volonté des autorités, le FNDC n'a eu d'autre choix que de programmer de nouvelles manifestations le 28 juillet et 04 août prochains pour les contraindre à non seulement ouvrir un cadre de dialogue consensuel mais aussi, à publier la liste complète des membres du CNRD et fixer une durée consensuelle de la transition.
Cette manifestation a bénéficié du soutien de l'essentiel des acteurs politiques y compris l'ancien parti au pouvoir, le RPG arc-en-ciel qui, contre toute attente a invité l'ensemble de ses militants et sympathisants à fortement se mobiliser pour soutenir ce mouvement revendicatif.
Au vu de cet élan de rassemblement, le CNRD étant l'organe suprême de la transition devrait avoir une oreille attentive avant qu'il ne soit trop tard et éviter à la Guinée le désordre vécu les 10 dernières années.