Afrique de l'Est: Evariste Ndayishimiye souhaite faire du français et du swahili des langues officielles à l'EAC

Evariste Ndayishimiye, President of the Republic of Burundi, addresses the general debate of the General Assembly’s seventy-sixth session in September 2021.
25 Juillet 2022

Général-Major Evariste Ndayishimiye, le chef de l’Etat burundais, a été porté, le vendredi 22 juillet 2022, à la tête de la Communauté d’Afrique de l’Est (Eac). C’était à l’issu d’un sommet des chefs d’Etat membres tenu à Arusha en République Unie de Tanzanie du 21 au 22 juillet.

Le président burundais Evariste Ndayishimiye succède à son homologue kényan Uhuru Kenyatta à la tête de l’EAC.  « C'est un honneur pour nous. Nous félicitons les Burundais. Ce n'est pas au Chef de l'Etat que la confiance a été placée mais au peuple burundais parce qu'on ne pouvait pas confier la communauté à un peuple désorganisé », a déclaré, le samedi 23 juillet à Bujumbura, le président Evariste Ndayishimiye, à son retour dudit sommet.

Pour lui, être à la présidence de la Communauté Est Africaine est une mission. Ainsi, il a invité les Burundais à travailler et à rompre avec la routine. « Car, la routine ne fait pas avancer un pays. Nous devons planifier comment faire avancer la Communauté dans tous les secteurs. On ne va pas remettre la Communauté comme on nous l'a confiée », a-t-il assuré.

« Faire du français et du Swahili des langues officielles à utiliser dans la Communauté est-africaine en plus de l’anglais. » C’est que souhaite faire le président Evariste Ndayishimiye, durant son mandat d’une année à la tête de l’EAC.

Il compte aussi travailler pour l’amélioration du niveau de vie des populations de la communauté. « Ce qui passera par une compétitivité accrue, la croissance de la production, le commerce et la promotion des investissements », a-t-il souligné, dans son discours, juste après son élection.

La question de la paix et de la sécurité dans la région est aussi dans son agenda. Pour le président burundais, il est impérieux de promouvoir la paix et la stabilité en République démocratique du Congo (Rdc). « Les Etats membres de l’EAC doivent travailler ensemble pour prévenir et gérer les conflits ainsi qu’assurer un bon voisinage. Il est important de revitaliser la gouvernance et mettre en œuvre les décisions concernant la paix et la sécurité dans notre région ».

D’après lui, au niveau sécuritaire, le 22ème Sommet ordinaire a constaté que tous les États de la Communauté sont stables sauf la RDC. « Nous avons recommandé que tous les pays puissent envoyer leurs troupes dans les plus brefs délais, et que le président du Kenya soit le facilitateur dans les négociations entre les parties prenantes en RDC »

Le président Ndayishimiye trouve aussi qu’il est important aussi d’impliquer les premières dames dans les activités de la communauté. Selon lui, les jeunes et les femmes peuvent servir de locomotive dans le décollage économique et le renforcement de la paix dans la région.

Quid du développement de la Communauté ?

Revenant les autres clauses du 22ème sommet, le président Ndayishimiye a confié à la presse, que ces assises d’Arushaont été une occasion d’analyser l’état d’avancement du développement de cette communauté.  « Il y a d'abord la fédération politique qui a besoin de l'apport de tout un chacun », a-t-il signalé.

Il précise que le Burundi et l'Ouganda ont déjà terminé les consultations au niveau national. « Nous encourageons les autres à le faire ».

Concernant le marché commun, le président burundais et nouveau président de l’EAC, a tenu à souligner qu’il y a eu une retraite à ce sujet que certaines choses ont été réalisées surtout en matière des voies de communication.

« Mais, beaucoup reste à faire étant donné que l'on est à 15 % dans la constitution de ce marché commun. Le sommet s'est fixé l'objectif d'atteindre 50% dans cinq ans. Les opérateurs économiques et les ministères sectoriels ont été appelés à être beaucoup plus dynamiques pour atteindre cet objectif », a-t-il mentionné.

Quatre chefs d’Etats ont pris part à ce sommet d’Arusha à savoir Samia Suluhu Hassan de la Tanzanie, Evariste Ndayishimiye du Burundi, Uhuru Kenyatta du Kenya et Yoweri Kaguta Museveni de l’Ouganda. Les autres États membres dont le Rwanda, le Soudan du Sud et la RDC ont envoyé des représentants.

 

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