Hassan Cheikh Mohamoud était en visite officielle en Égypte ce lundi 25 juillet, où il a été reçu avec les honneurs par le président al-Sissi, un allié traditionnel de la Somalie.
" La Somalie veut être en paix avec elle-même et avec le monde ". Tel est le message que distille, depuis des semaines, la nouvelle présidence somalienne. Aussi, à peine élu, le nouveau chef de l'État s'est-il rapidement envolé pour une tournée internationale, à forte teneur politique.
Son intention est d'aplanir tous les problèmes pour pouvoir " se concentrer sur la situation intérieure ", confie un journaliste somalien. Sa réception en grande pompe en Égypte fait donc partie de ce plan.
Depuis son élection, Hassan Cheikh Mohamoud s'est rendu aux Émirats arabes unis, bailleurs de fonds et partenaires stratégiques, puis, en Turquie qui entraîne son armée et gère d'importantes infrastructures en Somalie. Plus surprenant, il s'est également rendu en Érythrée où se trouve un contingent de milliers de soldats dont le rapatriement était l'une de ses promesses de campagne, avant d'aller à Djibouti, dont la population est en partie somalie. Enfin, il a renoué avec le Kenya avec qui les relations étaient dégradées depuis plusieurs années.
Dans cet inventaire, il manque la puissante Éthiopie où les jihadistes shebabs ont mené une opération militaire pour la première fois la semaine dernière. La présidence somalienne assure que c'est au programme. L'absence publique remarquée et officiellement inexpliquée du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, depuis trois semaines, pourrait expliquer qu'aucune date n'a encore été fixée.