Échec et mat ! L'opération ville morte suscitée et annoncée par Mme Pulchérie Gbalet, prétendue membre de la société civile, pour protester, selon elle, contre la flambée des prix s'est soldée par un fiasco total.
Les Ivoiriens, dans leur ensemble, sont restés sourds à cet appel. A Abidjan, les populations ont vaqué tranquillement à leurs occupations. Les marchés étaient pleins ; les commerces ouverts et la circulation, comme à son habitude, dense avec des embouteillages monstres. Bref, la ville a bougé dans tous les sens ; en tout cas, on n'a pas vu le silence de cathédrale que désirait Pulchérie Gbalet et sans doute des opposants.
Manifestement, les Ivoiriens, qui ont beaucoup mûri, ne sont pas tombés dans le piège d'une instrumentalisation et d'une récupération politique d'une conjoncture économique mondiale. Ce n'est pas qu'en Côte d'Ivoire que les prix des denrées de grande consommation ont flambé. C'est partout dans le monde, et les raisons sont connues : la pandémie de Covid-19 qui a déréglé les outils de production et la guerre en Ukraine, qui perturbe l'approvisionnement des marchés internationaux en céréales et engrais notamment. Malheureusement, c'est la loi du marché. Quand l'offre ne satisfait pas la demande, les prix augmentent, c'est ce que la situation que vivent les populations d'ici et d'ailleurs.
L'agitation de Mme Gbalet, dont l'accointance avec l'opposition- elle a milité au FPI du temps de Gbagbo- est connue, ne se justifie guère d'autant que le gouvernement ivoirien ne reste pas les bras croisés face à l'inflation actuelle. Il a pris des mesures courageuses pour réduire considérablement l'impact de cette hausse des prix sur les Ivoiriens, dont les plus marquantes sont la subvention des prix des produits pétroliers et le plafonnement des prix des denrées de grande consommation ; riz, huile, lait, sucre. Au bas mot, ce sont 400 milliards de FCFA qui ont été décaissés de janvier à juin 2022 pour juguler cette inflation dont le taux en Côte d'Ivoire est l'un des plus bas dans le monde.
Tous ces efforts témoignent que le gouvernement fait preuve d'une grande responsabilité et surtout a érigé la lutte contre la vue chère en priorité. Tout le contraire de Mme Gbalet qui se décrédibilise, au fil de son activisme politique sous la cape de la société civile. Comme en témoignent les railleries dont elle est l'objet sur les réseaux sociaux, avec en prime des répliques caustiques. Morceaux choisis : " Madame, les Ivoiriens savent que nous n'êtes pas crédible... " ; " Opération ville morte ou une récupération politique des immatures à la solde des haineux de la République " ; " On dirait plutôt que la ville est ressuscitée ma sœur ohh ". Après la désobéissance civile en 2020, Pulchérie Gbalet " tape à nouveau poteau ", pour dire dans le langage populaire qu'elle s'est complètement plantée, avec cette opération mort-née de ville morte.
