Congo-Kinshasa: Mise en place d'une enquête pour établir les responsabilités des morts de Goma et Butembo

En RDC, 15 personnes, dont 12 civils et trois casques bleus, ont été tuées lors des manifestations de lundi et mardi dans les villes de Goma et Butembo. Des manifestations contre la présence de la mission onusienne dans le pays. Mardi 26 juillet lors d'une conférence de presse conjointe dans la capitale, les autorités congolaises et la Monusco ont annoncé la mise en place d'une commission d'enquête mixte pour établir les responsabilités sur les tirs qui ont fait des victimes.

" Qui a tiré sur ces manifestants ? Ce n'est pas nous ... en tout cas ". Avec cinq civils tués à Goma et sept à Butembo devant des bases ou entrepôts de la Monusco, Kassim Diagne, le chef adjoint de la mission, assure que les casques bleus se sont retenus de tirer : " Si on avait tiré sur cette foule, on n'aurait pas dix morts, on aurait des centaines de morts, donc si des tirs ont eu lieu, je ne sais pas d'où ça provient, nous sommes quand même les Nations unies, nous ne pouvons tirer sur des civils. Ils étaient sous pression énorme, les gens les ont poussés à l'extrême pour accéder à ces entrepôts, la force s'est retenue. "

Le lien entre la mission et la population est " fortement endommagé " par ces incidents, a reconnu la Monusco. Les premières informations parvenues aux autorités font état de la présence de miliciens Mai-Mai parmi les manifestants de Butembo où trois casques bleus ont été tués.

Les autorités haussent aussi le ton contre la violence : " si le mariage doit se terminer, il doit se terminer dans des conditions civilisées, le gouvernement est déjà sur cette lancée. Prendre des actions de violence de cette manière, même nous, nous ne le tolérerons jamais. Il sera bien évidemment question de regarder quel impact de balle, on saura retracer d'où est venu le tir, de toute façon, nous savons d'où pouvaient provenir les tirs ".

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Si les manifestants exigent le retrait immédiat et sans conditions de la Monusco, le gouvernement et la mission restent donc attachés à leur feuille de route de transition conclue en septembre dernier.

En attendant, à l'issue d'une réunion mardi entre le gouvernement et la Monusco, les autorités ont garanti à la Monusco de renforcer la sécurité autour des installations onusiennes dans des entités où des appels à protester persistent.

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