Le manque d'infrastructures représente toujours l'un des principaux freins au développement de l'économie malgache. Ce retard doit être rattrapé, selon le président de la BAD, Akinwumi Adesina, lors de l'Assemblée générale d'Africa50.
Plus de 5 milliards de dollars ont déjà été injectés par Africa50 dans seize investissements orientés vers le secteur privé, depuis ses six années d'existence. En effet, cette organisation œuvre pour la réduction des déficits de financements des infrastructures, dans les pays d'Afrique. Lors de l'ouverture de l'Assemblée générale des actionnaires d'Africa50 à Marrakech le 19 juillet dernier, le président du Groupe de la BAD (Banque africaine de développement) a soutenu l'importance des infrastructures dans le processus de développement.
" Je suis fier d'Africa50. C'est une institution de premier plan qui repousse les frontières du développement des infrastructures en Afrique, préparant les projets, les portant jusqu'à la viabilité commerciale et les finançant ", a affirmé le Dr Akinwumi Adesina, durant son discours. Pour sa part, le DG d'Africa50, Alain Ebobissé a noté que cette institution est un catalyseur qui joue un rôle essentiel. Selon lui, l'investissement privé est capital pour atteindre l'objectif de doter les pays africains d'infrastructures durables.
Durable. Certes, les pays membres de l'organisation ambitionnent tous de construire un avenir meilleur et un monde prospère. La BAD, Africa50 et le Forum africain des investisseurs souverains - présidé par le fonds d'investissement stratégique marocain Ithmar Capital - ont signé un protocole d'accord pour collaborer au développement de projets d'infrastructures vertes et résilients au changement climatique dans toute l'Afrique. Ce partenariat entend mobiliser des financements importants auprès d'investisseurs institutionnels africains en faveur de projets d'infrastructures durables.
Selon Akinwumi Adesina, la croissance et le développement de l'Afrique dépendent de sa capacité à attirer des investissements massifs vers les infrastructures dans l'énergie, les transports, les TIC, les soins de santé, l'eau et l'assainissement. Des secteurs dans lesquels la BAD avait déjà investi plus de 44 milliards de dollars. " Nous devons exploiter toutes les sources de financement possibles. C'est pourquoi la BAD a contribué à la création d'Africa50, afin de réunir les principales parties prenantes, notamment les investisseurs du secteur privé, les institutions de financement du développement et les développeurs d'infrastructures. Son guichet de financement de projets fournit des financements à long terme, tandis que son guichet de développement de projets ajoute de la valeur en générant une réserve de projets viables ", a-t-il indiqué. Bref, outre le déficit en financement, la conception de projets viables reste un autre défi auquel les pays comme Madagascar sont confrontés.