Congo-Kinshasa: Des morts à Uvira en marge d'une manifestation contre la MONUSCO

Les condamnations des violences et les appels au calme se multiplient dans la communauté internationale et dans la classe politique congolaise après deux jours de manifestations contre les installations de la Monusco, qui ont fait 15 morts dans le Nord-Kivu. Pour le moment, c'est l'accalmie à Goma, à Butembo et à Beni, où les forces de sécurité congolaises ont été renforcées. En revanche, des incidents ont éclaté à Uvira dans le Sud-Kivu.

À Goma et Butembo, où 12 manifestants et trois membres de la mission de l'ONU - un casque bleu et deux policiers de l'ONU - ont trouvé la mort mardi 26 juillet, les commerces restent fermés, mais la circulation a repris. La police congolaise a renforcé sa surveillance et le gouverneur du Nord-Kivu a interdit toutes les manifestations sur la voie publique dans la province. Ce mercredi, on note quelques rassemblements et barricades à Saké, à une vingtaine de kilomètres de Goma. La police congolaise a fait usage de gaz lacrymogènes.

Dans la province voisine du Sud-Kivu, la population d'Uvira s'est massée ce matin devant le quartier général de la Monusco, malgré l'interdiction du maire. Quatre manifestants ont péri électrocutés lors de la chute de fils électriques. La Monusco dément avoir tiré le moindre coup de feu de sommation qui ait pu occasionner cet accident.

Les attaques contre les soldats de la paix ont été lourdement condamnées par le secrétaire général des Nations unies dans la nuit, Antonio Guterres a appelé les autorités congolaises à faire la lumière sur ce qui pourraient constituer des crimes de guerre. En RDC, les appels au calme se multiplient.

Le président du Sénat congolais, Modeste Bahati Lukwebo, qui avait précédemment invité la Monusco à quitter le pays, " interdit et condamne avec la dernière énergie tout acte de violence perpétré contre les installations des Nations unies ".

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