Afrique: Production agricole - Les ZAP, un pas vers la mécanisation de l'agriculture au pays

Mises en œuvre dans quelques départements depuis environ un an, les Zones agricoles protégées (ZAP) sont une stratégie de développement des activités agropastorales et halieutiques inspirée par le chef de l'Etat, Denis Sassou N'Guesso, et exécutée à travers le Plan national de développement (PND) 2022-2026.

Actuellement, neuf ZAP ont été créées dans huit départements dont huit sont fonctionnelles. Il s'agit, entre autres, des ZAP de Malolo (district de Louvakou, département du Niari), Mayomina (sous-préfecture de Loudima, département de la Bouenza) et Oyendzé (district de Ngoko, département de la Cuvette). Selon le ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, organe d'exécution du projet, l'objectif est d'atteindre cent ZAP à l'horizon 2026, correspondant à la fin du quinquennat du président de la République.

Denis Sassou N'Guesso qui a visité le 26 juillet les deux ZAP opérationnelles dans le département des Plateaux, notamment à Etsouali et Ngo-Kouraté, y voit un début de la politique de mécanisation de l'agriculture en République du Congo. " La promesse faite pendant la campagne électorale se concrétise maintenant, on va vers la mécanisation de l'agriculture dans le pays et nous ne serons plus dépendants des autres peuples.

Un peuple qui ne produit pas ce qu'il consomme n'est pas un peuple libre. Nous allons donc produire ici, vous n'avez pas le droit de vous décourager, les résultats sont-là et nous allons poursuivre la marche plus loin ensemble ", a déclaré le chef de l'Etat à Ngo-Kouraté devant les producteurs agricoles.

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En effet, la première expérience dans la mise en œuvre de cette politique a été jugée concluante au regard des résultats obtenus sur le terrain. Le gouvernement qui a mis des semences à la disposition des producteurs agricoles et aménagé les espaces s'est dit satisfait de voir le nombre de tonnes de maïs récoltées à Mayomina (50 tonnes) et Ngo-Kouraté (60 tonnes), en dépit des aléas climatiques. Le ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, Paul Valentin Ngobo, n'a pas caché sa détermination à conduire ce projet à bon port :

" Ce sont des espaces dans lesquels les producteurs ont beaucoup plus de surface, ce qui veut dire qu'en termes de revenus c'est beaucoup plus intéressant, c'est-à-dire en additionnant la production des différents espaces. La production nationale va augmenter, c'est un moyen pour nous d'augmenter plus rapidement la production nationale.

Nous n'avons pas beaucoup d'entreprises, notamment à l'intérieur du pays, l'existence des ZAP est une base pour la construction d'un certain tissu économique ", a-t-il laissé entendre, annonçant l'implantation sous-peu des forages industriels dans les différentes ZAP.

Afin de préparer les producteurs agricoles à assurer la relève dans l'avenir et en tenant compte de leurs besoins, des formations sont dispensées dans les différentes ZAP. Elles portent en majorité sur les techniques agricoles. Les membres des groupements agricoles suivront également dans un prochain avenir une formation sur la gestion des coopératives.

" Ce qui est important c'est le fait que le gouvernement a donné le top. Nous demandons aux différents producteurs de commencer à travailler pour leur futur. Aujourd'hui, nous sommes très ravis parce que les producteurs commencent à comprendre que le gouvernement a lancé les ZAP, progressivement ils vont prendre le relai ", s'est réjoui le directeur général de l'agriculture, Paul Raphaël Ongouala.

Dans un premier temps, l'accent est mis sur la culture du maïs et du soja qui sont deux éléments importants dans la production de l'aliment de bétail. " Comme vous le savez, dans notre pays les importations sont plus d'origine animale, notamment des produits carnés. Pour résoudre ce problème, nous devons mettre un accent sur la production de l'aliment de bétail, or pour y arriver nous devons avoir le maïs et le soja. Mais, nous n'oublions pas le manioc qui est l'aliment de base dans notre pays ", a-t-il conclu.

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