Pour l'ONG de défense des droits de l'homme, cet acte irréfléchi remet en question l'accord de la liberté et de l'inviolabilité des organismes internationaux en général et de la Mission onusienne dans le pays en particulier.
Dans une réaction du 26 juillet, la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) a dit condamner, " avec dernière énergie, l'attaque réalisée contre les installations ou locaux de la Force de maintien de la paix de l'ONU par un groupe d'inciviques non identifiés ainsi motivés par certains politiciens congolais ". Face à ces attaques contre les installations de la Mission onusienne à Goma, dans le Nord-Kivu, la FBCP appelle les autorités judiciaires ainsi que de la police de pouvoir réaliser une enquête permettant la traçabilité de ces actes.
Une énorme assurance dans le maintien de la paix
Pour la FBCP, il est évident et important de préciser que la présence des casques bleus dans le territoire congolais constitue une énorme assurance dans le maintien de la paix. " Et donc, la force de l'ONU ne constitue pas une cible de chasse tel que conçu dans le mental de certains politiciens ", a appuyé cette ONG.
Cette organisation regrette, par ailleurs, qu'il eut des pertes en vies humaines, plusieurs blessés et des dégâts matériels importants, à la suite de cette attaque du 24 et 25 juillet à Goma et à Butembo, dans le Nord-Kivu. Il est indiqué que le bilan de deux jours de manifestations contre la présence de la mission de l'ONU en RDC s'élève à quinze morts.
Dans ce nombre de victimes, il y a trois casques bleus et douze civils. Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, les enquêtes ont commencé pour savoir d'où est venu cet ordre de tuer.
Lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le représentant spécial adjoint chargé des opérations, Khassim Diagne, Patrick Muyaya a indiqué qu'il était temps de passer à la désescalade sur le terrain. Sur le processus de retrait de la Monusco de la RDC, ce membre du gouvernement congolais a précisé que cette mission onusienne reste à Goma sur invitation du gouvernement de la RDC. Elle ne peut donc pas, selon Patrick Muyaya, prendre l'option de partir d'elle-même.
