Cameroun: Opération épervier - Basile Atangana Kouna libéré ce jour ?

29 Juillet 2022

La présidence de la République du Cameroun, à travers une correspondance de son secrétaire général, et adressée à la Chancellerie, requiert un arrêt des poursuites contre l'ancien ministre de l'Eau et de l'Énergie, incarcéré depuis mars 2018 dans le cadre de l'opération anti corruption, baptisée Opération Épervier par la presse locale. L'ancien directeur général de la Cameroon water utilities corporation ( Camwater), pourrait recouvrer la liberté ce vendredi 29 juillet 2022, au sortir de son audience au Tribunal criminel spécial ( Tcs) à Yaoundé.

Si des doutes persistaient encore quant à la prégnance de l'exécutif camerounais sur le pouvoir judiciaire, le dénouement qui se profile dans l'affaire Atangana Kouna, dans le cadre de l'opération Épervier, devrait achever de convaincre les plus sceptiques.

Cet ancien commis de l'Etat pourrait en effet, bientôt recouvrer la liberté, par la grâce d'une décision du président de la République, Paul Biya qu, i a réclamé l'arrêt des poursuites contre son ancien ministre de l'Eau et de l'Energie, et ancien haut cadre des services de renseignement du Cameroun.

Basile Atangana Kouna était poursuivi pour "détournement de deniers publics en coaction", "complicité" des mêmes faits et "émigration clandestine".

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C'est en mars 2018 que Basile Atanga Kouna, par ailleurs ancien Directeur général de la CamWater a été arrêté au Nigeria avant d'être ramené à Yaoundé. Il était alors accusé de "détournement" et de "violation des dispositions du Code des marchés public" dans le cadre de l'opération anticorruption Épervier.

Au tribunal, l'ancien ministre et ses coaccusés s'étaient dit disposés à rembourser les sommes visées par la prévention, soit environ 1,2 milliard de F CFA. Le 23 septembre 2019, il avait ainsi signé au profit de l'État un ordre de virement d'un montant de 125 millions de F CFA depuis son compte de la BGFIBank. Il avait en outre proposé de prélever la somme de 1,1 milliard de F CFA dans son coffre-fort, logé dans le même établissement.

Présenté devant les juges, ce jour au Tribunal Criminel de spécial, Basile Atanga Kouna pourrait retourner en homme libre... selon les "hautes instructions du chef de l'État".

Le séjour de l'ancien ministre, après la restitution du corps du délit, a été prolongée à cause des réquisitions du parquet.

L'instance requérait en fait la confiscation de ses biens, nonobstant la restitution du corps du délit.

Réquisition que vient balayer de la main, la lettre de la présidence de la République, laquelle cité l'article 64 du Code de procédure pénale, pour indiquer qu'il n'est plus question de confisquer les biens de Monsieur Atangana Kouna, du moment où il a restitué le corps du délit.

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