Ces atteintes à l'environnement, qui durent depuis des années et qui s'aggravent à chaque saison de récolte de tomates, représentent un obstacle qui entrave la jouissance par les citoyens de leurs droits environnementaux et sanitaires, a souligné le Ftdes.
Le dynamisme de la filière des tomates de transformation et son rôle socioéconomique de premier plan au Cap-Bon, notamment la région de la plaine de Haouaria, ne doivent pas cacher l'impact de l'industrie sur l'environnement et la santé des habitants.
Au mois de juillet, plusieurs citoyens de la région de Haouaria ont rapporté leurs constats des dégâts causés par l'activité d'une usine de transformation des tomates, en appelant le département de justice environnementale du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (Ftdes).
Les canaux d'évacuation des eaux usées de l'usine sont fréquemment en panne, d'où l'écoulement des eaux dans la nature, d'après les habitants de la région de Saheb Jbal. Outre les odeurs nauséabondes provenant des étangs formés, ils craignent aussi que des insectes n'y trouvent un environnement propice à la reproduction, selon le communiqué du Ftdes.
Une épaisse fumée noire est, également, omniprésente dans le ciel du village et les riverains de cette installation industrielle se trouvent obligés de respirer de l'air polluée, ont-il rapporté à la Ftdes.
Ces atteintes à l'environnement, qui durent depuis des années et qui s'aggravent à chaque saison de récolte de tomates, représentent un obstacle qui entrave la jouissance par les citoyens de leurs droits environnementaux et sanitaires, a souligné le Ftdes.
Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, en collaboration avec un certain nombre d'habitants et de composantes de la société civile locale, a lancé une campagne de plaidoyer qui a abouti à des démarches de négociation avec la direction de l'usine afin de mettre fin à la pollution qu'elle engendre et aux abus exercés sur l'environnement. Cependant, l'usine n'a pris aucune mesure positive, s'appuyant sur le silence des autorités régionales et nationales et leur manque de coopération pour résoudre ce dossier, a déploré le Forum dans le communiqué.
