L'ANC est en congrès tout le weekend à Johannesburg pour débattre de son programme pour les années à venir. Ce n'était pas arrivé depuis 2017. 2000 délégués venus de tout le pays sont attendus pour réfléchir à la doctrine du parti. Mais cette réunion est surtout l'occasion les factions rivales au sein de l'ANC de montrer les muscles. Le chef de l'État et président du parti, Cyril Ramaphosa espère sortir indemne et même vainqueur de ces luttes d'influence.
L'ANC lave son linge sale en famille, pas en public. Les débats se déroulent à huis-clos, les journaliste sont tenus à distance. Seul le discours introductif de Cyril Ramaphosa était ouvert aux médias. Le président a donné le ton.
" Nous sommes un mouvement divisé. Ce ne sont pas des divisions idéologiques, ce sont des divisions nourries par l'appétit du pouvoir et la course pour accéder aux ressources publiques. "
En lutte contre la corruption dans son parti, Cyril Ramaphosa se trouve fragilisé par cette posture de chevalier blanc. Certains opposants n'apprécient pas son opération mains propres. D'autres lui reprochent son bilan : explosion du chômage, crise de l'électricité, criminalité rampante. La conférence promet d'être mouvementée assume Gwen Ramokpopa, cadre de l'ANC.
" Je m'attends à une conférence très animée. Les réunions de l'ANC au niveau local ou national sont toujours très vivantes, parce que les militants et participants viennent d'horizons différents et parce que le pays est en difficulté. "
C'est dimanche, à la fin de la conférence, que Cyril Ramaphosa saura si son parti prend la direction qu'il souhaite et si ses partisans, sont plus nombreux que ses adversaires