Sénégal: Le respect de la parité n'a pas été effectif lors de la 13ème législature (COSEF)

Dakar — La parité n'a pas été respectée à l'Assemblée Nationale lors de la 13ème législature, a soutenu Thioro Sarr du Conseil Sénégalais des Femmes (COSEF), précisant tout de même que sur 165 députés, elle a permis à 42,7 % de femmes d'accéder à cette institution.

"Le respect de la parité n'a pas été effectif au sein de l'Assemblée Nationale lors de la 13 législature car nous avons eu au sein l'hémicycle un président de l'assemblée nationale homme et un vice-président homme alors que la loi sur la parité prévoit qu'il y ait au sein de l'hémicycle un homme une femme", a souligné Thioro Sarr, chargé de la communication du Conseil Sénégalais des Femmes (COSEF) dans une interview avec l'APS.

"La loi sur la parité est un acquis important pour la participation des femmes dans nos institutions et notre démocratie. Elle nous a permis d'enregistrer 42.7% de femmes dans cette institution si on le compare avec les 20% avant le vote de la loi", a-t-elle ajouté.

Cependant, signale-t-elle, "l'alternance des sexes n'est pas respectée lors de cette dernière législature. La députée Awa Gueye, 1ere vice-présidente a été remplacée par Abdou Mbow, ce qui constitue une violation flagrante de la loi. Sur les 14 commissions, seulement 2 femmes sont présidentes de commissions".

%

Pour le COSEF "la parité a permis également de défendre les questions spécifiques qui les concernent, notamment la loi criminalisant le viol et la pédophilie votée en 2019". Il en est de même avec d'autres lois liées, entre autres, à la prise en charge de l'époux par sa femme et à l'accès à la terre.

Militant pour une amélioration des méthodes d'intervention des femmes dans le processus parlementaire, Mme Sarr plaide pour le renforcement permanent de leurs capacités "afin de donner aux femmes candidates aux élections les compétences requises leur permettant d'être à la hauteur dans l'exercice de leur mandat".

"Les femmes élues doivent être renforcées sur leurs rôles et leurs responsabilités et faire des plaidoyers pour renforcer les besoins de leurs communautés, en particulier celles des femmes afin qu'elles portent ces questions à l'assemblée", a-t-elle insisté.

En plus du renforcement de capacités, Mme Sarr est d'avis qu"il est aussi important de faire le suivi et l'évaluation des actions parlementaires. Selon ellle, le COSEF a toujours accompagné les femmes en milieu politique, dans les syndicats et autres organisations de la société civile.

"L'accompagnement des femmes parlementaires est un processus continu, le COSEF a cette expérience et prévoit de le faire dès le début de cette législature comme il le fait avec les femmes conseillères et les maires", a promis le chargé de communication du Conseil Sénégalais des Femmes.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.