Cote d'Ivoire: Yaye Festival 5 - René Diby et Sess Daniel appellent Essis et Lath à l'entente

La 5è édition du festival des arts et des cultures Ôdjoukrou dénommé "Yaye festival" a ouvert ses portes le mardi 26 juillet 2022 à la place Henri Konan Bédié de Dabou. Djédjemel René Diby, président de la Chambre des rois et chefs traditionnels pour la région des Grands ponts et Sess Daniel, président du Conseil régional ont demandé au commissaire général d'aller vers son aîné, Essis Emmanuel pour la réconciliation.

Djédjemel René Diby, président de la Chambre des rois et chefs traditionnels pour la région des Grands Ponts représentant le président du Directoire de la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire, Sa Majesté Nanan Désiré Amon Tanoé, à cette cérémonie, a demandé à Lath Cébastien, commissaire général d'aller vers Emmanuel Essis pour la réconciliation. " Je voudrais dire au commissaire général qu'il est plus jeune qu'Emmanuel Essis, qu'il aille le voir pour la réconciliation. Si vous voyez Essis, vous avez tout gagné. Le pouvoir Adjoukrou est gérontocratique, démocratique. Essis est le grand frère ".

Les révélations de René Diby

Il a dit vouloir jeter un œil sur la première édition du Yaye qui a été une réussite avec Emmanuel Essis. Il a souligné que la chefferie ne va pas diviser parce que le Yaye n'est pas un nom qui se nourrit de haine. René Diby a révélé que la chefferie a appelé Essis à venir diriger la première édition où Lath Cébastien en était le commissaire général et que tout le monde a vu la nécessité de l'entente . Le représentant du président du Directoire de la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire a dit vouloir ouvrir un process en tant que chef et apolitique. Donc, il voudrait dire au commissaire général de jeter les bases de la réconciliation en tant que plus jeune qu'Emmanuel Essis parce que le pouvoir Adjoukrou est gérontocratique. Il a souligné que le commissaire général est très pugnace, téméraire et avec cette énergie, celui-ci peut tout gagner.

%

Emmanuel Essis et Lath Cébastien exhortés à se mettre d'accord

Sess Essiagne Daniel, président du Conseil régional des Grands-Ponts a dit en son nom et celui du maire de Dabou qu'il a représenté à cette cérémonie qu'il a toujours été de cœur avec le Yaye festival et avec les autres festivals de la région des Grands-Ponts. " Le cri du cœur que je voudrais lancer, c'est dire qu'un festival doit être l'occasion d'une union, une communion entre les filles et les fils de cette grande région des Grands-Ponts.

C'est en 2014, que notre fils, Lath a été le premier à venir me présenter son projet-Yaye. Cela ne veut pas dire qu'il est le seul maître de ce que les Adjoukrou ont toujours pratiqué. Je l'exhorte avec son aîné Emmanuel Essis à se mettre d'accord. Si je n'ai pas participé aux autres éditions, c'est à cause des conflits. Là où il y a la division, je n'y mets pas les pieds. Si je suis venu ici, c'est pour régler le conflit parce que j'ai décidé désormais de participer à tous les festivals. Notre région est l'invitée d'honneur du festival du Tonkpi, cette année, donc, je vais voir avec les chefs, comment les Grands-ponts peuvent être bien représentés ", a laissé entendre le président du Conseil régional.

Ce que Lath Cébastien, commissaire général a dit

Pour Lath Cébastien, commissaire général du Yaye festival, le Yaye est un évènement culturel qu' il a conçu, conceptualisé et formalisé pour rassembler le peuple Ôdjoukrou sur un même espace afin de communier. Le Yaye permet de faire la promotion et la valorisation des potentialités culturelles. " Notre peuple de l'antiquité à nos jours chérit ses coutumes et traditions ancestrales et s'efforce constamment de les faire revivre et de les enrichir et d'étendre ses anciens rituels et célébrations au public. Malgré les propensions à nous faire définitivement taire, nous n'allons pas un seul instant aliéner ces efforts consentis encore moins ce projet glorieux ", a souligné le commissaire général du Yaye festival.

Il a traduit sa gratitude au président du Conseil régional des Grands Ponts, au maire de Dabou, à sa Majesté Nanan Désiré Amon Tanoé et Djé Bi Djé, député-maire de la commune de Zuénoula, parrain de la cérémonie.

Une forte délégation de plus deux cents personnes (danseurs, chanteurs, notables, tamboureurs, paroliers) est venue de Grand Bassam pour prendre part à cette cérémonie d'ouverture où elle a fait montre du patrimoine culturel du peuple N'Zima. Le Kpakpatcha (danse traditionnelle Ôdjoukrou) a donné des couleurs à la cérémonie.

Rappelons qu'Emmanuel Essis et Lath Cébastien sont en conflit parce que le premier cité a limogé le second et nommé une autre personne. Depuis lors les deux se regardent en chien de faïence et chacun a son festival

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.