Tout ou presque a sa réplique désormais. Arpentons les scènes du football dames pour nous habituer à dire " défenseuse " là où, pendant très longtemps, la norme ou ce qui en tenait en apparence lieu s'accommodait de " défenseur ". Le football encore désigné sport-roi, avait en effet toujours été, comme on dit dans le parler courant "une affaire d'hommes ". Entraîneuse, ailière, gardienne, attaquante, stoppeuse, gauchère, droitière, deviennent les substituts de leurs couplets masculins.

" Une " devra dorénavant être placée devant le mot arbitre, et cela montre combien le changement langagier induit par l'évolution du football est profond. Voyons donc combien cet enrichissement change le regard que l'on avait il n'y a pas encore longtemps sur l'appropriation par les dames d'un sport pour lequel les héros de tous les temps étaient jusque-là exclusivement les hommes.

Sur l'aire de jeu, et c'est au regard de cette observation que l'évolution évoquée plus haut est significative, les footballeuses sont aussi talentueuses, aussi inspirées, aussi solides que les hommes. Elles s'élancent dans des dribles vertigineux, avancent balle au pied, reprennent le ballon de volée ; les gardiennes se détendent, véloces, comme d'intraitables félines.

On s'égaye à les voir remplir tant de rôles, un peu surpris, mais tout à fait convaincus que plus rien ne les arrêtera nos grandes et belles joueuses des clubs de football dames de plus en plus titrées elles aussi. D'évolution en évolution, assistera-t-on un jour à des championnats mixtes, à des matchs de foot opposant les équipes des deux camps ?

Soyons patients car l'avenir peut réserver bien de retournements. Le football, une affaire de passion !