Tchad: La société civile divisée sur la prolongation de la transition

A quelques semaines du dialogue national fixé au 20 août, la société civile tchadienne est divisée sur la prolongation ou non de la transition initialement prévue pour dix-huit mois. Après avoir constaté que " la marche vers un retour à la normale n'a pas beaucoup évolué ", certaines associations de la société civile plaident pour un prolongement comme l'indique la charte de transition.

" Depuis que le Conseil militaire de transition a été mis en place, le climat politique s'est décrispé et compte-tenu du chemin qui reste à parcourir, le bureau la Gazelle invite les institutions compétentes à prolonger la période de transition en cours pour permettre de mener le dialogue national prévu pour le 20 août 2022 dans un climat serein ", a proposé Hassan Mahamat Nour, coordonnateur du bureau de soutien la Gazelle qui milite dans ce sens.

Pour sa part, le porte-parole du Mouvement citoyen pour la préservation des libertés, Sosthène Mbernodji, estime que la transition n'a pas tenu ses promesses, et qu'il est hors de question de la proroger.

La semaine passée, le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby, a rencontré les partis politiques en l'absence d'une bonne partie de l'opposition. Il a dénoncé " une mauvaise foi " des partis politiques et mouvements politico-militaires qui menacent de boycotter le dialogue national inclusif, et a annoncé que " le dialogue commencera bel et bien à la date prévue. "

" Je voudrais rassurer l'opinion nationale et internationale que la date fixée pour l'ouverture du dialogue national inclusif reste une date butoir. Le gouvernement et le Comité d'organisation du dialogue national inclusif sont instruits à l'effet de tenir et de respecter cette échéance. "

Mahamat Idriss Déby a aussi annoncé aux partis politiques participant à la réunion le versement de la subvention qui ne leur a pas été versée depuis plusieurs années.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.