Madagascar: Enfants victimes d'exploitations sexuelles - Manque de prise en charge des centres spécialisés

Les jeunes survivants d'abus et exploitations sexuels déplorent le manque de centres de prise en charge des victimes. Une étude a été réalisée dans ce sens par l'Ecpat France.

Les centres de prises en charge psycho-sociale et économique qui accompagnent les enfants victimes d'exploitations sexuelles sont quasi-inexistants à Madagascar. Tel est le résultat de l'étude effectuée par l'ECPAT France Madagascar auprès des enfants survivants de ce type de violence dans six localités du pays dont Antananarivo, Antsirabe, Taolagnaro, Mahajanga, Toamasina et Toliara. Des recommandations ont été émises après cette étude réalisée auprès de 56 enfants survivants de cette exploitation. " Des centres de prise en charge devraient être mis en place dans les périphériques des centres-villes et surtout dans les zones éloignées pour qu'aucune victime ne soit oubliée. Ces centres sont concentrés dans les grandes villes. Ils ont également souhaité à ce qu'un service soit créé pour prendre en main, gratuitement, les enfants qui subissent des troubles psychologiques après leurs agressions sexuelles " , selon le Dr Irène Razafindranovona, chargée de plaidoyer auprès de l'Ecpat France .

VBG. Toujours dans le cadre de la prévention des Violences basées sur le genre (VBG) , le projet Miralenta ou Mobiliser, Impliquer, Renforcer les Acteurs Locaux dont les Enfants à devenir des militants et des ambassadeurs touche actuellement à sa fin. Depuis sa mise en œuvre depuis 2019, des séances d'éducation auprès des enfants et des jeunes des clubs ont été achevées. 952 sur les 1 000 enfants et jeunes prévus sont mobilisés contre les VBG. Nosy-Be , Mahajanga, Toamasina, Antsirabe, Antananarivo, Morondava, Taolagnaro et Toliara sont les zones d'intervention de ce projet. " Ce projet vise à réaliser le droit des enfants à vivre à l'abri de l'exploitation sexuelle en favorisant l'émergence d'une société plus favorable à l'égalité homme/garçon-femme/fille et engagée contre les VBG à Madagascar ", selon le directeur de l'Ecpat France à Madagascar, Annick Andriamaro.

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