Congo-Brazzaville: CFCO - Des travaux d'urgence prévus sur la voie ferrée

Le gouvernement a annoncé, dans le cadre de son Plan de résilience sur la crise alimentaire, l'entretien de la voie ferrée devenue vétuste et le renforcement de la capacité de traction du Chemin de fer Congo-océan(CFCO). Cette initiative vise en priorité à faciliter le transport des produits alimentaires dans un contexte de la flambée continue du panier de la ménagère.

Le réseau national du CFCO, traversant les départements situés entre Brazzaville et Pointe-Noire, fait partie des corridors prioritaires pour la circulation des produits alimentaires. Or, le constat dressé de la ligne ferroviaire montre la vétusté des infrastructures ferroviaires, l'insuffisance des wagons et de locomotives, le faible niveau du trafic ferroviaire.

Le Plan de résilience du gouvernement s'étend sur la période 2022-2023, avec à court terme un besoin en financement estimé à environ 133 milliards FCFA, dont 76 milliards FCFA pour le renforcement du secteur des transports. Il est donc attendu : " l'appui au CFCO par la mise en œuvre de cette action nécessite l'amélioration de la capacité de traction et la réhabilitation de la voie ferrée ", précise le document.

L'annonce de la réhabilitation du CFCO vient s'ajouter à d'autres projets qui sont toujours en attente de réalisation. C'est le cas du projet de la relance de l'entreprise publique par l'État en partenariat avec la société sud-africaine Transnet. Une étude de faisabilité aurait été menée à Pointe-Noire et Brazzaville par Transnet, avant le lancement effectif des travaux. Plus de cinq ans après, le CFCO peine à relancer ses activités.

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En avril 2017, le gouvernement congolais et la société China civil engineering construction corporation (CCECC) ont signé un protocole d'accord pour la reprise de l'opérateur public de chemin de fer. La société chinoise CCECC s'était engagée à dépêcher ses meilleurs experts à Brazzaville pour les études de faisabilité. À travers ce protocole d'accord, la société chinoise devrait réhabiliter non seulement des lignes Pointe-Noire/Brazzaville (510km) et Mont-Belo/Mbinda (285km), mais également construire de nouvelles lignes entre Lékana et Sembé (330km), Ouesso et Garabinzam (340km), Lékana et Brazzaville (386km) enfin entre Komono et Mossendjo (80km).

Le gouvernement a signé d'autres accords portant sur l'achat de nouvelles locomotives et la modernisation des installations ferroviaires. Mais toutes ces initiatives sont encore au stade de projet. Les réformes annoncées et des accords conclus dans ce domaine n'ont pas pour l'instant permis de redresser le CFCO.

Mis en service depuis 1934 puis relancé en 1962, le Chemin de fer Congo-océan dispose d'un réseau d'une longueur de 886 km, soit 510 km entre Pointe-Noire et Brazzaville, 285 km de Mont-Bélo à Mbinda et 91 km du tronçon hors de la ligne.

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