Afrique de l'Est: Des inondations dans l'est de l'Ouganda font au moins 22 morts

Habitants traversant une zone inondée.

À Mbale, dans l'est de l'Ouganda, deux rivières sont sorties de leur lit après des pluies diluviennes qui ont provoqué des coulées de boue. Certaines des victimes ont été retrouvées piégées dans un minibus emporté par les crues, a précisé la police.

Irène Nakasita, porte-parole de la Croix-Rouge ougandaise, participe aux opérations de sauvetage. Elle estime que le bilan pourrait encore s'alourdir. " Certains endroits sont accessibles, d'autres ne le sont toujours pas, car les infrastructures ont été détruites, explique-t-elle au micro de RFI. Par endroits, les routes ont été coupées, les ponts emportés et dans certains cas les routes sont trop abîmées pour être empruntées car elle peuvent mettre en danger nos équipes. " Or, certains villages ne sont desservis que par une seule route et si celle-ci est impraticable, tout le village est isolé.

À l'heure actuelle, environ 1 700 personnes auraient besoin d'assistance. " La plupart sont déplacées, sans abris soit parce que leur maison a été détruite ou parce qu'elle est partiellement sous l'eau. Beaucoup ont également vu leur récolte emportée par l'eau et ont besoin d'une assistance alimentaire. Mais le nombre de personne ayant besoin d'aide va très certainement augmenter, une fois que nous pourrons atteindre ces villages isolés ", prévoit la travailleuse humanitaire.

Des équipes communes de la police, de l'armée et de la Croix-Rouge continuaient à chercher les nombreuses personnes portées disparues depuis la montée des eaux qui ont englouti des maisons, des ponts, des magasins et des routes. Les autorités ont conseillé à la population de se déplacer vers des zones plus sûres, les pluies continuant de s'abattre sur Mbale, qui se trouve à environ 300 kilomètres au nord-est de la capitale Kampala.

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Le Premier ministre Robinah Nabbanja, qui s'est rendu sur les lieux de la catastrophe, a suggéré que celle-ci aurait pu être évitée si les gens n'avaient pas empiété sur les berges des rivières. Le district de Mbale, qui abrite la ville éponyme, compte plus de 500 000 habitants, selon le dernier recensement de 2020, ce qui en fait l'une des zones les plus densément peuplées d'Ouganda.

Et cette année, les précipitations ont été encore plus fortes, selon Irène Nakasita : " C'est la saison des pluies, mais il n'a jamais plu comme cela auparavant. Nous avons un problème de changement climatique. Habituellement nous avons des pluies importantes au mois d'octobre, mais cette année elles sont arrivées beaucoup plus tôt que prévues, et ont été beaucoup plus violentes. "

Habituellement, l'organisation peut compter sur un système d'alerte, mais pas cette fois : " Nous diffusons des bulletins d'alerte afin que les communautés puissent se préparer. Mais cette fois-ci, parce que les pluies sont arrivées très tôt dans la région, les populations n'ont pas pu se préparer et il y a eu beaucoup de dégâts, des destructions, des pertes de vie. "

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