Le premier chargement de céréales ukrainiennes a quitté le port d'Odessa hier à l'aube, conformément à l'accord international signé à Istanbul. On aperçoit ainsi une éclaircie dans le ciel très sombre du conflit russo-ukrainien.
Après cinq mois de guerre, il s'agit du premier navire marchand à reprendre ses livraisons dans les pays qui ont besoin de ces céréales pour nourrir leur population et éviter une famine qui était menaçante. L'espoir de voir les opérations de livraison se dérouler normalement est réel.
L'espoir d'échapper à une crise alimentaire
La confrontation entre la Russie et l'Ukraine continue de plus belle et chaque partie se renforce militairement. La guerre de la communication continue et il n'est pas facile de discerner ce qui est désinformation et propagande ou information réelle.
Mais ce qui est vrai, c'est l'appareillage du navire Razoni qui a quitté le port d'Odessa pour celui de Tripoli au Liban avec une cargaison de 26 000 tonnes de maïs. Il devrait suivre une route sécurisée et arriver aujourd'hui à l'entrée du Bosphore. D'autres convois vont suivre et devront respecter le couloir maritime et les formalités convenues. Les yeux de tous les observateurs vont être rivés sur le déplacement de ces bateaux pour espérer qu'aucun incident ne viendra perturber les opérations.
Pour l'Ukraine et pour le monde entier, c'est un véritable soulagement, mais il reste encore une crainte diffuse de voir des accidents se produire en cours de route à cause des nombreuses mines présentes dans la mer noire. L'accord a été signé le 22 juillet dernier à Istanbul entre des représentants de la Russie, de l'Ukraine, de la Turquie et des Nations Unies et permet la reprise des exportations ukrainiennes sous la supervision internationale.
Il est à signaler qu'un accord identique permettant aux Russes d'exporter leurs produits agricoles a également été signé. La communauté internationale se veut optimiste et n'hésite pas à dire que la crise alimentaire mondiale n'aura pas lieu.