Madagascar: Variole du singe - Aucune instruction officielle pour le moment

La variole du singe touche plusieurs pays d'Afrique en ce moment. Les données recueillies jusqu'ici démontrent des conséquences plus graves chez les enfants et les femmes enceintes.

Le 23 juillet dernier, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation Mondiale de la Santé a attribué à la pandémie de variole du singe son plus haut niveau d'alerte. Le patron de cet organisme onusien de rajouter ce jour là : "j'ai décidé de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale".

Des propos qui signifieraient, pour tous pays, "des obligations de renforcement de la surveillance et des actions contre la maladie". Le plus haut niveau d'alerte de l'OMS signifierait également "une obligation pour les États de notifier à l'organisation mondiale les risques que peut représenter la maladie pour son territoire".

Pour le cas de Madagascar, "aucune instruction officielle n'a encore émané des autorités publiques", nous confie un responsable auprès du ministère de la Santé publique. Selon notre source, "les mêmes stratégies de prévention actuelles de la Covid-19 peuvent prévenir la contraction de la variole du singe". "Les mesures de distanciation permettent par exemple d'éviter les contacts avec les personnes atteintes de la maladie si jamais il y en a.

Les mesures de prise de température permettent également de détecter la maladie tout comme les symptômes qui sont visibles et très apparents chez les personnes contaminées", rajoute le responsable. Avant de préciser que "pour l'heure, il n'y a pas encore de cas notifié à Madagascar".

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Proche.

La situation qui prévaut actuellement rappelle étrangement les premières heures de la pandémie de Covid-19 durant lesquelles les autorités du pays ont observé une certaine lenteur dans la prise de responsabilités et des mesures.

Une tergiversation qui a coûté des vies aux Malgaches et qui a conduit le pays dans une crise socio-économique sans précédent. Il conviendrait de noter que des cas suspects de cette maladie ont été détectés dans les îles voisines de la Grande Île, plus particulièrement à l'île Maurice, il y a de cela un mois. Une proximité qui représente un risque élevé pour le pays. Et qui devrait interpeller sur la nécessité pour le pays de mettre toutes les chances de son côté afin d'éviter la maladie en prenant les bonnes décisions.

Pour le cas de l'île Maurice qui a connu ses premiers cas de variole du singe au mois de juin par exemple, "le renforcement du protocole de surveillance au niveau du port et de l'aéroport" constitue une des mesures sanitaires prises par les autorités. Ce qui est loin d'être le cas pour Madagascar où les mesures sanitaires se sont assouplies, voire négligées par la population.

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