Congo-Kinshasa: La FIDH s'inquiète des violences dans l'Est du pays

interview

En République démocratique du Congo, le bilan ne cesse de s'alourdir. La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et ses organisations membres, condamnent les violences dans l'est du pays et en appellent à la désescalade comme l'explique Paul Nsapu, le vice-président de la FIDH qui réclame aussi le départ de la Monusco. Il a été joint par la Deutsche Welle.

DW : Quel regard posez-vous aujourd'hui sur les récents évènements au Nord-Kivu ?

Paul Nsapu : Nous avons toujours dit que l'Est du pays est ce que nous appelons le ventre mou où des crimes et des violations des droits de l'homme sont commis par des groupes armés qui obéissent à certaines logiques, à certaines politiques d'exploitation de ces territoires de la République démocratique du Congo. Les organisations de défense des droits de l'Homme aimeraient que le gouvernement congolais embraye sur le processus de retrait de cette force qui totalise plus de 20 ans avec des moyens colossaux mais qui n'arrive vraiment pas à satisfaire aux attentes de la population congolaise.

DW : Que répondez-vous à ceux qui disent que c'est trop tôt pour demander le retrait de cette force des Nations Unies de la RDC en sachant par exemple qu'il y a des problèmes structurels dans l'armée congolaise ?

Paul Nsapu : s'il y a de la volonté de part et d'autre, en commençant au niveau du gouvernement congolais et des autres acteurs, on peut carrément et simplement pacifier cette partie de notre pays.

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DW : La FIDH et ses partenaires expriment une vive préoccupation et une incompréhension devant la décision prise au mois de juin par les dirigeants de la Communauté est africaine de créer une nouvelle force régionale pour combattre les groupes armés en Ituri et au Nord Kivu et au Sud Kivu.Est ce que vous ne pensez pas que ce serait une solution efficace pour lutter contre la montée de la violence et la violation des droits de l'homme?

Paul Nsapu : Je pense qu'il y a à boire et à manger dans cette décision, mais il faut que les autres organisations au niveau bilatéral puissent s'impliquer. Et tous ces pays dont vous parlez au niveau de la sous-région envoie des soldats au niveau de la mission onusienne. Cela risque de poser problème parce qu'il y aura certaines complicités par rapport aux intérêts de chaque pays.

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