Sénégal: Le pays dans l'attente des résultats des législatives

Législatives :2022

Alors que le décompte des voix se poursuit, pouvoir et opposition revendiquent en effet la victoire. Khalifa Sall ancien maire de Dakar et un des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi.

"Nous avons gagné et nous n'accepterons pas qu'on nous vole cette victoire, nous n'accepterons pas qu'on la confisque, nous n'accepterons pas qu'on salisse cette victoire. Notre victoire ne fait aucun doute. Notre démocratie a montré sa maturité et sa capacité à s'émanciper d'un certain nombre de contraintes pour s'élever et c'est cette démocratie là que nous fêtons avec la victoire de l'inter-coalition Yewwi-Wallu aux législatives de 2022."

Des chiffres serrés

En exil à Doha au Qatar, l'ancien ministre Karim Wade, fils de l'ex-président Wade, qui appartient à une autre coalition de l'opposition, Wallu Sénégal, a dans un communiqué déclaré que "pour la première fois dans l'histoire du Sénégal, un président en exercice se retrouvera sans majorité à l'Assemblée nationale."

"Nous récusons toute possibilité de cohabitation et rassurons nos militants que nous restons majoritaires à l'issue de ce scrutin, malgré une avancée de l'opposition", a rétorqué pour sa part, Aminata Touré, tête de liste de la coalition présidentielle.

Pour l'éditorialiste sénégalais, Thierno Diop, les chiffres sont serrés et il faudra attendre que la Commission électorale proclame les résultats de ce scrutin

"Les jeux sont ouverts, les chiffres sont serrés, ça se joue dans un mouchoir de poche et ça peut basculer dans un camp comme dans un autre."

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Faible participation

Quant à la participation, elle devrait être faible, selon Thierno Diop.

"Le taux de participation est faible. Pendant la campagne électorale, il n'y avait pas d'engouement. On parle d'un taux autour de 37 à 40 %. Il y a un manque de crédibilité qui frappe aussi bien l'opposition que le pouvoir."

Ces législatives font figure de test à 19 mois de la présidentielle. L'opposition affirme vouloir contrôler le Parlement pour imposer une cohabitation au camp du pouvoir, inédite dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Le pouvoir et l'opposition doivent "laisser les organes compétents habilités donner les résultats", a réagi pour sa part Alioune Tine fondateur d'Afrikajomcenter et figure de la société civile, en appelant à "la sérénité et la retenue".

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