Congo-Kinshasa: Insurrection contre la MONUSCO - Félix Tshisekedi invite à l'observance du cadre constitutionnel et légal des manifestations

Les manifestations populaires anti-Monusco, qui se sont déroulées récemment dans les villes de Goma, Butembo et Uvira ayant viré au drame à la suite des décès enregistrés, étaient au menu de la communication du chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, lors du soixante-troisième conseil des ministres qu'il a présidé par visioconférence, le 29 juillet, à la Cité de l'Union africaine.

Tout en précisant que le retrait de la mission onusienne tel que réclamé par la population locale est déjà en cours d'exécution, le chef de l'Etat a, d'emblée, rappelé le contexte ayant prévalu à la mise en place du partenariat conclu avec la Monusco qui, a-t-il ajouté, entretient avec la RDC une longue relation de coopération " parsemée par des échecs souvent mentionnés, mais aussi par beaucoup de réussites ".

Et de noter qu'un plan de retrait progressif et échelonné de la Monusco à l'horizon 2024 conformément à la résolution 2556 du Conseil de sécurité du 18 décembre 2020 a été signé en septembre 2021. C'est sur cette base, a-t-il indiqué, que la Mission des Nations unies pour le Congo s'est retirée du Tanganyika le 30 juin 2022.

Pour le chef de l'Etat, la dynamique de retrait de la force onusienne en RDC est déjà enclenchée. Et de préciser : " Une communication appropriée devrait mettre les populations à l'abri des manipulateurs, des ennemis de la République qui agitent les esprits pour le retrait de la Monusco, non pas par amour pour le Congo, mais pour servir leurs propres intérêts ."

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Sur le même ton, le président de la République a aussi déploré et condamné les violences observées récemment au Tanganyika. Sans ambages, il a appelé à une justice impérative au bénéfice de toutes les victimes tombées au cours de ces manifestations. La ministre d'Etat, ministre de la Justice et Garde des sceaux a été chargée de s'assurer de l'aboutissement rapide des enquêtes en cours qui impliquent l'Auditorat militaire ainsi que les services de la Monusco. A ce sujet, un rapport est attendu au conseil des ministres prochain.

Concernant l'encadrement des manifestants, le chef de l'Etat a responsabilisé le vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur, Décentralisation, Sécurité et Affaires coutumières quant à ce avec, en prime, une exhortation à la jeunesse à résister à toute forme de manipulation, et à privilégier des voies légales pour toute revendication.

" L'un des moyens efficaces de résister à ces agressions injustes sur notre territoire demeure notre capacité á démontrer que nous pouvons revendiquer nos droits dans le respect des lois établies pour lequel tout le monde doit veiller à l'observance du cadre constitutionnel et légal des manifestations ", a indiqué le président Félix Tshisekedi qui, par ailleurs, a lancé un appel au calme et à l'apaisement.

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