La cérémonie a eu lieu à l'appel d'un mouvement de jeunes citoyens sur la place des Évolués, rebaptisée pour l'occasion " place des victimes du Génocide ". Selon les organisateurs, les jeunes ont répondu nombreux à cette première édition de Geno-Cost qui milite pour la reconnaissance d'un génocide économique en RDC.
Politiques de tout bord, indépendants, cadres, étudiants et des représentants des mouvements citoyens venus de toutes les provinces étaient réunis pour célébrer la première édition de Geno-Cost. " Cette manifestation marque la commémoration des victimes du génocide congolais, a déclaré Bienvenu Matumo de la Lucha. On l'appelle Geno-Cost, c'est-à-dire le génocide dû aux raisons économiques. "
Pour Rachidi Malundama de Filimbi, cette date du 2 août rappelle le début de la guerre d'occupation du Congo : " Nous avons effectivement souhaité, au-delà du fait que le gouvernement puisse prendre conscience de cette journée, qu'on prenne des mesures comme la réduction du train de vie de certaines institutions, et puis de réorienter tout ce fonds-là vers l'armée congolaise. "
Pour Maud-Salomé Ekila de l'Urgence panafricaine, la guerre économique et donc d'occupation du Congo se poursuit : " À qui profite la crise congolaise ? Qui en tire les profits ? Ces multinationales qui sont en dehors de notre continent africain qui organisent le pillage des richesses du sous-sol de notre continent. "
Le célèbre rappeur Youssoupha, fils de feu Tabu Ley Rochereau (artiste-musicien congolais), venu pour l'occasion, a appelé la jeunesse congolaise à s'attacher à sa mémoire car, a-t-il rappelé, la mémoire est son identité.