La violence en milieu scolaire est bien une réalité. La section ivoirienne du Réseau d'action sur les armes légères en Afrique de l'ouest (RASALAO-CI), sous l'égide de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ComNat-Alpc), a mené une enquête sur le fléau du 1er au 17 décembre 2021.
Ce, dans le cadre du projet " l'Ecole, un cadre d'apprentissage dans la non-violence en Côte d'Ivoire (ECANV) ". Le jeudi 21 juillet 2022, l'ONG, en partenariat avec l'ambassade de Suisse, a animé une conférence de presse, à son siège à Adjamé 220 logements, pour partager les résultats de l'étude. Et, surtout appeler les parents d'élèves à jouer leur rôle d'éducateur. " La violence ne passera pas par moi en milieu scolaire " était le thème de cette conférence.
Le conférencier Menzen Kouakou Rodolphe, enseignant-chercheur à l'Ecole normale supérieure (ENS), a rappelé à cette occasion les différences formes de violences en milieu scolaire. " Le RASALAO-CI a enregistré comme résultats la manifestation de violence armée dans 3 localités ciblées par le projet ECANV dont les cas étaient les plus graves : Bouaké, Issia, et Dabou. Les élèves ont utilisés les instruments de violence armée ; à savoir les armes par destination (cailloux, bois, bouteilles) ; les armes blanches (couteaux, machettes), les armes de petit calibre (pistolet) " a-t-il fait savoir.
Pour montrer la gravité de ces faits, il a évoqué ce cas de la ville d'Issia, où un élève a été poignardé dans la cour du lycée par ses camarades. Un autre cas à Gagnoa où un élève a été poignardé à l'épaule car opposé aux congés anticipés. A Dabou, un élève avait à sa possession une arme de petit calibre, un pistolet. Face à toutes ces violences, le président du RASALAO-CI, Pacôme Koffi Konan, a exhorté les parents d'élèves à être au four et moulin en inculquant une bonne éducation à leur enfant. Et, également à être des agents sensibilisateurs sur la question.