Congo-Kinshasa: "Des complicités existent parfois entre l'armée congolaise, la MONUSCO et les groupes rebelles "

Dans l'est de la République démocratique du Congo, la tension est retombée après les manifestations meurtrières qui réclamaient le départ de la force militaire de l'Onu, la Monusco, accusée d'inefficacité contre les groupes armés.

Face à l'insécurité devenue endémique dans cette région du pays, le président Félix Tshisekedi a décrété, le 6 mai 2021, l'état de siège dans deux provinces de l'Est : l'Ituri et le Nord-Kivu.

Un peu plus d'un an après, la situation sécuritaire est toujours dégradée. Qu'est-ce qui explique cette situation ? Dans une interview à la DW, Jean-Jacques Wondo Omanyundu, spécialiste des questions socio-politiques, rappelle les complicités qui existent parfois entre l'armée congolaise, mais aussi la Monusco, et les groupes rebelles.

"L'insécurité qui prévaut profite à plusieurs acteurs notamment à certains au sein de l'armée, de la Monusco et des groupes armés. Il y a une économie de guerre. Le gouvernement doit prendre tout cela en compte", dit le chercheur. Cliquez sur l'image ci-dessus pour suivre son interview.

Depuis le 25 juillet, des manifestants en colère ont saccagé et pillé des installations de la Monusco présente en RDC depuis 1999. Quatre Casques bleus et 32 manifestants ont été tués en une semaine de manifestation dans au moins quatre villes de l'est, selon un bilan officiel.

La Monusco est une des plus importantes missions onusiennes déployées dans le monde avec quelque 14.000 militaires dans plusieurs villes de l'est. Depuis 2019, les mouvements pro-démocratie et quelques élus locaux appellent au départ de la Monusco.

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