Burkina Faso: Des associations et partis lancent un "Front patriotique" face au MPSR

Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba à Ouagadougou le 27 janvier 2022.

Le 4 août, date marquant l'avènement de la Révolution sankariste de 1983, a été choisi pour lancer officiellement le " Front patriotique ". Une trentaine d'associations de la société civile et des partis politiques unissent leur force pour faire face aux différents changements de régime. Regroupés au sein d'une organisation dénommée " Front patriotique ", ses membres ont pris l'engagement, à travers la signature d'une charte, de préserver et renforcer les acquis démocratiques, les libertés individuelles et collectives au Burkina Faso.

Ces trente-trois associations et partis politiques s'unissent contre la junte militaire au pouvoir à Ouagadougou. Selon Guy Yogo, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) n'a montré au peuple aucune vision ni aucune capacité pour un retour de la sécurité et la paix au Burkina Faso.

" Notre patrie est dans une impasse politico-judiciaire. Le MPSR, son gouvernement, avec à sa tête le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, ont non seulement montré leurs limites face au grand péril qui menace les fondements de la patrie, mais se sont tristement illustrés dans le discrédit de la décision de justice en référence au mandat d'arrêt international lancé contre l'ex-président Blaise Compaoré. "

Les membres du Front patriotique entendent engager la lutte sans délai pour " une transition politique légitime et souveraine ". Germain Bitiou Nama est le coordonnateur de ce front de lutte. " La refondation est aujourd'hui une exigence historique. Nous lançons un appel aux forces vives organisées de la nation à se joindre à nous, afin de réaliser une grande et profonde synergie d'action pour la paix, la justice sociale et le vivre ensemble harmonieux au Burkina Faso. "

Selon les responsables du Front patriotique, ceux qui ont jeté le discrédit sur la décision de justice ayant condamné Blaise Compaoré, dans l'affaire Thomas Sankara, doivent être poursuivis devant les tribunaux.

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