Convoqué pour être entendu jeudi devant le bureau de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund a refusé d'aller s'expliquer devant les députés. L'ancien chef du parti présidentiel qui est passé dans l'opposition est poursuivi par la justice pour notamment outrage au chef de l'Etat, imputations dommageables et injures publiques qu'il aurait tenu le jour de l'annonce officielle de son départ du camp au pouvoir pour la création de son propre parti politique. L'Assemblée nationale a été saisie par le procureur général près la cour de cassation pour obtenir la levée des immunités du nouvel opposant.
Jean-Marc Kabund se savait en terrain hostile. Le bureau de l'Assemblée nationale était le premier à condamner ses propos contre le régime. Des propos que les dirigeants de l'assemblée nationale avait qualifié dans un communiqué, " d'injurieux, diffamatoires et outrageant ".
L'ancien vice-président de l'Assemblée nationale a refusé de répondre à l'invitation de ses anciens collègues députés, car il juge étrange que son inculpation soit signifiée à l'Assemblée nationale avant même la fin de ses auditions.
Dans une lettre en réponse à son invitation, Jean-Marc Kabund demande aux dirigeants de l'Assemblée nationale de " surseoir " à la démarche " jusqu'à la clôture de l'instruction judiciaire du dossier, car, explique-t-il, j'aimerais avoir un procès équitable ". L'Assemblée nationale n'a pas encore réagi à ce refus de Kabund de venir s'expliquer devant les députés.
Il est prévu qu'il se rende à nouveau au parquet général près la cour de cassation, mardi prochain, pour sa deuxième comparution.
Selon deux sources judiciaires, de " sérieux et graves indices de culpabilité " pèsent sur l'ancien homme fort du régime. Les dirigeants de l'Assemblée n'ont pas encore réagi à la demande de Jean-Marc Kabund, le désormais opposant.