En plus des secteurs du logement et de l'enseignement supérieur public, la Banque islamique de développement(Bid),a décidé de s'engager durablement dans le financement de l'agriculture en Côte d'Ivoire.
Le communiqué du dernier Conseil des ministres, qui a eu lieu le 03 aout 2022, confirme l'information. En effet, le gouvernement ivoirien a ratifié « un accord de prêt d'un montant de huit-millions-huit-cent-mille (8 800 000) Euros, soit cinq-milliards-sept-cent-soixante-douze-millions-quatre-cent-vingt-un-mille-six-cents (5 772 421 600) francs cfa conclu le 4 juin 2022, entre la République de Côte d'Ivoire et la Banque Islamique de Développement (Bid), pour le financement du projet d'aménagement Hydro-Agricole des Régions du Haut Sassandra et du Fromager (phase III) en République de Côte d'Ivoire »
En outre, ledit document ajoute qu'un autre accord de prêt a été ratifié toujours dans la riziculture, « pour un montant total de vingt-six-millions- trois-cent-quarante-mille (26 340 000) Euros, soit dix-sept-milliards- deux-cent-soixante-dix-sept-millions-neuf-cent-sept-mille-trois-cent-quatre-vingts (17 277 907 380) francs fcfa, conclu le 04 juin 2022, entre les deux parties. Ce prêt est destiné au financement du Projet d'aménagement hydro-agricole des Régions du haut Sassandra et du Fromager dans sa phase III. »
Ce projet vise à contribuer à l'augmentation des revenus des acteurs de la chaîne de valeur du riz et globalement, à soutenir la sécurité alimentaire du pays. Il a spécifiquement pour objectif de créer à la fois de meilleures conditions de production, de transformation et de commercialisation du riz, des produits maraichers et des produis de la pêche, avec l'implication des opérateurs privés et des communautés rurales, notamment les femmes et les jeunes.
Aussi, la même source ajoute que le financement objet de ces deux accords portant sur la phase III du projet permettra de consolider les acquis des phases I et II avec l'aménagement de 812 ha supplémentaires de terres, notamment à Krizabahio et à Brakaguhé, en vue d'atteindre l'objectif de 1600 ha de terres aménagés initialement prévus. Il est à noter qu'officiellement, la Côte d'Ivoire injecte 250 milliards de Fcfa par an dans les importations de riz.
Les besoins de consommation nationale en Côte d'Ivoire tournent autour de 1,6 millions à 1,8 millions de tonnes par an sur la base de 70 kg par habitant et par an selon les dernières statistiques issues du dernier Rgph. Avec 22,6 millions d'habitants, avec 70 Kg de riz par habitant et par an, les besoins se situent entre 1,6 millions de tonnes et 1,8 million de tonnes. Dans les détails, 2% de la population ivoirienne consomment du riz de luxe. 18% consomment le riz de bas de gamme communément appelé le Dénikassia.